☆ La vie devant soi ☆
Romain Gary (Emile Ajar)
1975
"Ils ont dit : Tu es devenu fou à cause de celui que tu aimes.
J'ai dit : La saveur de la vie n'est que pour les fous. "
Romain Gary (Emile Ajar)
1975
"Ils ont dit : Tu es devenu fou à cause de celui que tu aimes.
J'ai dit : La saveur de la vie n'est que pour les fous. "
Challenge ABC : 4/26
Quatrième de couverture
Signé Ajar, ce roman reçut le prix Goncourt en 1975. Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que "ça ne pardonne pas" et parce qu'il n'est "pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur". Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son "trou juif", elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré "des peuples à disposer d'eux-mêmes" qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au delà de la mort.
Avis
Le mieux serait que je ne vous donne pas mon avis. On est trop influencé par l'opinion des autres, mieux vaut juger par soi même. Si je vous dis que ce livre est bouleversant, vous vous attendrez à quelque chose d'énorme, alors que si je ne vous dis rien, vous ressentirez vous-même ce que j'ai ressenti. Donc si vous voulez vraiment apprécier ce livre, ne lisez pas la suite de cet article.
Voilà mon avis : on m'avait parlé de ce livre comme quelque chose à part, de vraiment spécial. Tout le long de ma lecture, je trouvais ça plutôt bien, original du point de vue de l'écriture où c'est un garçon de 10 ans qui s'exprime. Mais il n'y avait pas encore ce petit plus que je trouve dans peu de livres, ce petit plus qui fait que cette lecture va au dela du "j'ai bien aimé". Et ce petit plus est arrivé à la fin. La fin m'a touchée, il y a quelque chose de fort en dessous, quelque chose de pur et beau. Et là je peux rejoindre l'avis qu'on m'avait donné au début que j'illustrerai par cette citation :
"Il y a des beautés qui sautent aux yeux et d'autres qui sont écrites en hiéroglyphes : on met du temps à déchiffrer leur splendeur mais quand elle est apparue, elle est plus belle que la beauté." Journal d'hirondelle - A. Nothomb.
En résumé : Une des rares lectures qui m'a vraiment touchée, surtout à la fin. Ce livre est superbe.
Extraits
* "Moi je vous dis que ce salaud-là n'était pas de ce monde, il avait déjà quatre ans et il était encore content."
* "Moi je crois que les Juifs sont des gens comme les autres mais il ne faut pas leur en vouloir."
* "Quand elle marchait, c'était un déménagement."
* "Il n'y a rien de plus contagieux que la psychologie."
* "L'escalier avec ses six étages était devenu pour elle l'ennemi public numéro 1."
* "Il m'a expliqué en souriant que rien n'est blanc ou noir et que le blanc, c'est souvent le noir qui se cache et le noir c'est parfois le blanc qui s'est fait avoir."
* "Monsieur Hamil dit que l'humanité n'est qu'une virgule dans le grand Livre de la vie et quand un vieil homme dit une connerie pareille, je ne vois pas ce que je peux y ajouter."
* "Quand on est môme, pour être quelqu'un il faut être plusieurs."
* "Je me suis assis dans l'escalier et j'ai pleuré comme un veau. Les veaux ne pleurent jamais mais c'est l'expression qui veut ça.
* "la tribu des éboueurs"
* "Ils vont me faire vivre de force, Momo."
* "La vie, c'est pas un truc pour tout le monde."
Avis
Le mieux serait que je ne vous donne pas mon avis. On est trop influencé par l'opinion des autres, mieux vaut juger par soi même. Si je vous dis que ce livre est bouleversant, vous vous attendrez à quelque chose d'énorme, alors que si je ne vous dis rien, vous ressentirez vous-même ce que j'ai ressenti. Donc si vous voulez vraiment apprécier ce livre, ne lisez pas la suite de cet article.
Voilà mon avis : on m'avait parlé de ce livre comme quelque chose à part, de vraiment spécial. Tout le long de ma lecture, je trouvais ça plutôt bien, original du point de vue de l'écriture où c'est un garçon de 10 ans qui s'exprime. Mais il n'y avait pas encore ce petit plus que je trouve dans peu de livres, ce petit plus qui fait que cette lecture va au dela du "j'ai bien aimé". Et ce petit plus est arrivé à la fin. La fin m'a touchée, il y a quelque chose de fort en dessous, quelque chose de pur et beau. Et là je peux rejoindre l'avis qu'on m'avait donné au début que j'illustrerai par cette citation :
"Il y a des beautés qui sautent aux yeux et d'autres qui sont écrites en hiéroglyphes : on met du temps à déchiffrer leur splendeur mais quand elle est apparue, elle est plus belle que la beauté." Journal d'hirondelle - A. Nothomb.
En résumé : Une des rares lectures qui m'a vraiment touchée, surtout à la fin. Ce livre est superbe.
Extraits
* "Moi je vous dis que ce salaud-là n'était pas de ce monde, il avait déjà quatre ans et il était encore content."
* "Moi je crois que les Juifs sont des gens comme les autres mais il ne faut pas leur en vouloir."
* "Quand elle marchait, c'était un déménagement."
* "Il n'y a rien de plus contagieux que la psychologie."
* "L'escalier avec ses six étages était devenu pour elle l'ennemi public numéro 1."
* "Il m'a expliqué en souriant que rien n'est blanc ou noir et que le blanc, c'est souvent le noir qui se cache et le noir c'est parfois le blanc qui s'est fait avoir."
* "Monsieur Hamil dit que l'humanité n'est qu'une virgule dans le grand Livre de la vie et quand un vieil homme dit une connerie pareille, je ne vois pas ce que je peux y ajouter."
* "Quand on est môme, pour être quelqu'un il faut être plusieurs."
* "Je me suis assis dans l'escalier et j'ai pleuré comme un veau. Les veaux ne pleurent jamais mais c'est l'expression qui veut ça.
* "la tribu des éboueurs"
* "Ils vont me faire vivre de force, Momo."
* "La vie, c'est pas un truc pour tout le monde."