"Tout mentait ! Chaque sourire cachait un bâillement d'ennui, chaque joie sa malédiction, tout plaisir son dégoût." Madame Bauvary - Flaubert

Publié dans : Romans XX°

le 24/6/10

http://milkymoon.cowblog.fr/images/236pourquoimangemonpere.jpgPourquoi j'ai mangé mon père
(The Evolution Man)
Roy Lewis
1960

Quatrième de couverture
Approchez Homo Sapiens ! Ce livre vous fera hurler de rire ! Faites la connaissance d'une famille préhistorique : Edouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu ; Vania, l'oncle réac', ennemi du rpogrès ; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt ; Edwige, Griselda, et autres ravissantes donzelles... Ces êtres délicieux font le monde autour d'un feu en dégustant des os à moelle. Regardez-les découvrir l'amour, s'essayer à la drague, se battre avec l'évolution...
Situations rocambolesques, personnages hilarants d'un monde où l'homme est pourtant déjà homme : batailleur, jaloux, ingrat et aussi rétrograde. Un miroir à consulter souvent. Pour rire et réfléchir.

Avis
J'ai vachement aimé ce livre, et ce pour deux raisons. La première, simplement parce que l'histoire est tout à fait sympathique, l'écriture est marrante. L'auteur joue à fond sur les anachronismes et ça fonctionne très bien. La deuxième raison, c'est que mine de rien l'auteur était vachement renseigné sur la question de l'évolution de l'Homme. J'me permets d'en parler parce que l'évolution de l'Homme et sa place parmi les espèces c'est pile poil un des chapitres qu'on a fait cette année. Dans le livre, les personnages sont des pithécanthropes (une "variété" de l'Homo Erectus) vivant au pléistocène (vers -11 000 ans (parenthèse : je viens de chercher vite fait, et les dates sont incohérentes parce qu'Homo Erectus s'est éteint vers -300 000 ans)) en Afrique (parenthèse : en Afrique on parle d'Homo Ergaster, mais du coup je sais pas si les pithécanthropes sont considérés comme une variété d'Homo Ergaster). D'ailleurs ça m'a fait sourire à certaines moments, quand ils parlent des australopithèques et de leur face prognathe et leur bourrelet sus-orbitaire. Petite blague à part. Ils découvrent le feu, the découverte, ce qui leur permet une foule de choses. Se protéger des prédateurs, se chauffer, s'éclairer, perfectionner leurs armes, améliorer leur cuisine...

Leur mode de vie change, leurs coutumes aussi. Bien sûr dans le livre c'est schématique, ça ne s'est pas déroulé si vite. Au début, les personnages vivent en horde et donc ne se reproduisent qu'entre eux, membres de la même famille. Puis ils se mélangent à d'autres hordes pour former une tribu. Là j'ai directement pensé à Levi-Strauss, qui dit que le point commun à chaque culture, c'est la prohibition de l'inceste, car elle s'oppose directement aux tendances naturelles. Un pas de plus, donc, vers la civilisation pour nos héros.

On assiste au développement de la pensée, aux premières peintures rupestres,  à de la musique. Chacun dans la tribu a sa spécialité. Vers la fin, il y a un débat pour savoir s'il faut ou non partager ses découvertes avec les autres pithécanthropes. La notion de propriété apparaît. Et là je ne peux m'empêcher de penser à Rousseau, qui dit que la vie en société a fait naître l'idée de propriété et la hiérarchie sociale.

Dès le début du livre on a un duel entre Edouard qui recherche l'évolution, le progrès, et Vania qui est contre toute forme d'évolution et dit qu'il faut laisser la nature telle qu'elle est. Là aussi, ça me rappelle la philo (faut vraiment que je me repose o_O), comme quoi le titan Prométhée aurait dérobé le feu sacré de la connaissance (métaphoriquement ça signifie la raison) pour le donner aux hommes, car contrairement à tous les autres animaux, ils n'avaient aucune arme pour se défendre. Le problème du progrès technique se pose dans le livre : par exemple ils ne savent pas encore maîtriser le feu, ils savant l'allumer mais cela provoque un immense incendie. Bref je pars un peu dans tous les sens là.

Pour conclure, la fin, qui permet enfin d'expliquer le titre, est pas si mal, elle marque significativement la fin d'une période. Ce livre m'a beaucoup rappelé Le magasin des suicides, le ton est le même, ce sont des familles pas comme les autres, et qui vivent à des époques différentes de la notre.

En résumé : Drôle et bien documenté, un livre très sympa qui m'a donné à réfléchir.


Extraits
* "Enfant brûlé craint la flamme."

* "Back to the trees !"

* "Evolution n'est pas révolution. Pourquoi serait-ce de la rébellion ?"

* "Saint Ptérodon !"

Publié dans : Anticipation

le 26/4/10

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/LeMeilleurdesmondes.jpg Le meilleur des mondes
(Brave new world)
Aldous Huxley
1931

"How many goodly creatures are there here !
How beauteous mankind is ! O brave New World !
That has such people in't !" (Tempest, V, 1.)

Challenge ABC : 23/26

En épigraphe
"Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu'on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante : comment éviter leur réalisation définitive ?... Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d'éviter les utopies et de retourner à une société non utopique moins "parfaite" et plus "libre"." Nicolas Berdiaeff

Quatrième de couverture
Bienvenue au Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. A gauche, les couveuses où l'homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. A droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel foetus sera Alpha -l'élite-, tel autre Epsilon -la caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle...
La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu'avant l'avènement de l'Etat Mondial, l'être humain ait été issu d'un père et d'une mère ? Incroyable, dégoûtant... mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence...

Avis
Ceci est un article long.
Pour mieux vous repérer parmi ces élucubrations, regardez le thème de chaque paragraphe !
 
♠ L'élevage, le conditionnement ♠
Je ne m'attendais pas à ce que ce livre soit si riche ! D'un point de vue philosophique, par exemple, c'est incroyable comme ce livre offre matière à réflexion. Pendant ma lecture j'ai pensé à plein plein de choses. Tout d'abord, ce système d'embryons en flacons, ça m'a rappelé Matrix.  Vous voyez la scène où Néo sort d'un espèce de placenta rose et découvre un élevage de milliards d'hommes. Ici, les humains sont créés par milliers, comme dans une usine, et élevés comme du bétail. Il n'y a aucune identité propre, c'est une sorte de clonage. Ensuite vient le conditionnement. "Aimer ce qu'on est obligé de faire. Tel est le but de tout conditionnement." Jusqu'à l'âge adulte, tout homme est conditionné grâce à des leçons hypnopédiques répétées en boucles pendant le sommeil : ainsi "62 400 répétitions font une vérité". Le conditionnement revient à accepter des préjugés, des vérités toutes faites, sans les avoir examinées et remises en question. L'esprit n'est plus libre. Vous connaissez l'expérience de Pavlov sur son chien : quand il lui apportait son repas, le chien bavait. Puis au fur et à mesure, dès que le chien sentait l'odeur de sa nourriture, il se mettait à baver. C'est le même principe ici. Dans le conditionnement intervient le système des castes, sortes de classes sociales prédéfinies dès la cellule-oeuf de l'individu. Les castes sont un élément indispensable pour l'équilbire d'une société parfaite. "La population optima est sur le modèle de l'iceberg : huit neuvième au dessous de la ligne de flottaison, un neuvième au dessus."

♠ Une société parfaite privée de progrès ♠
Ce meilleur des mondes, cette société parfaite, repose sur un équilibre parfait. L'équilibre ne doit pas être rompu, au risque de provoquer l'instabilité. De cet fait, aucun progrès n'est permis, cette société est figée, elle ne peut pas avancer. La recherche scientifique est prohibée. "La vérité est une menace, la science est un danger public." Or la science est un moyen de découvrir une vérité. Cette société ne peut pas accéder à la vérité, car elle ne pense même pas à la rechercher à cause de son conditionnement.

Le problème de cette civilisation, c'est qu'elle s'est construite grâce à des moyens scientifiques hyper sophistiqués. On pense pouvoir tout contrôler avec un gramme de pseudo-sang par ci, une goutte d'hormones par là. Une dose précise produit systématiquement un tel effet. Ca ressemble à du déterminisme pas vrai. Or, dans le domaine de l'action humaine, on ne peut justement pas prévoir, anticiper ce qui va se passer. La science ne peut pas avoir de place là où règne la contingence, autrement dit là où ce qui est pourrait tout aussi bien ne pas être. Et pourquoi ? Parce que l'homme est sensé agir par lui même, il est le seul à être le maître de ses actes. Bon là je sais que j'ai perdu la moitié des lecteurs. J'vais me calmer sur les réflexions philosophiques. En gros cette société soit disant utopique prive l'homme de sa capacité à agir de par lui-même. Dans ce livre, les humains sont tous des veaux qui se déplacent en masses, ont les mêmes pensées, les mêmes réactions. Dans ce genre de société, la différence n'est pas permise. "Si l'on est différent, il est fatal qu'on soit seul."

♠ Une seule religion ♠
Et quand ça va pas trop, un coup de soma et c'est reparti. "On peut porter sur soi, en flacon, au moins la moitié de sa moralité. Le christianisme sans larmes, voilà ce qu'est le soma." A propos de religion, c'est très bien observé : leur dieu s'appelle Notre Ford (en référence à Notre Père of course). Les noms aussi sont pas mal : des Henry, Marx, Ford, Lenina, Trotsky en veux-tu en voilà. A Londres, Big Henry a même remplacé Big Ben.

Sans rentrer dans les détails, j'ai été surprise, au début du livre, de retrouver des connaissances biologiques très précises ; par exemple sur la division cellulaire et même sur le fonctionnement des hormones, le rétrocontrôle positif et négatif et touuut. Sinon ce livre m'a fait pensé à encore plein d'autres choses. Déjà niveau scénario, ça m'a un peu rappelé Avatar et Pocahontas, avec le fait que y'ait une société civilisée et une autre sauvage. On pense être LA société civilisée, et de ce fait, on considère l'autre comme inférieur, comme sauvage. On ne prend pas le temps de réfléchir, d'accepter l'autre. Rejeter l'autre car il est différent, c'est ça un acte de barbarie. Après ça, qui sont les barbares ? Surement pas les "sauvages".
 
♠ L'absence de culture ♠
Abordons maintenant la culture. Eh bien la culture n'existe pas dans ce meilleur des mondes. Toute forme d'expression artistique est interdite. Or l'art, c'est justement l'expression de l'esprit qui est libre. Certes il existe le Cinéma Sentant, l'orgue à parfums jouant "un Capriccio des Herbes délicieusement frais" et autre. Quand le lecteur arrive dans la Réserve, il retrouve cette culture, le bruit de tam-tam, les peintures, les sculptures, et les livres. Le sauvage John possède un seul et unique livre de Shakespeare. C'est le seul objet qui permette de nous rappeler notre ancienne civilisation. Quand John parle, il reprend très souvent des passages de ses pièces de théâtre, et j'ai beaucoup aimé. "Mais maintenant, il possédait ces mots là, ces mots qui étaient semblables à des tambours, à des chants et à des formules magiques." Ca donnait du relief au texte, de la saveur aux mots. Ca contrastait avec cette absence d'expression artistique de la société civilisée.
 
♠ L'état d'Homme ♠
Le personnage de John offre une réflexion intéressante sur qu'est-ce qu'être un homme. Le débat à la fin du livre m'a notamment fait pas mal cogiter. J'ai trouvé un passage qui résumait finalement bien la situation :
"-Nous préférons faire les choses en plein confort, dit l'Administrateur.
-Mais je n'en veux pas, du confort. Je veux Dieu, je veux de la poésie, je veux du danger véritable, je veux de la liberté, je veux de la bonté. Je veux du péché.
-En somme, vous réclamez le droit d'être malheureux.
-Eh bien soit, dit le Sauvage d'un ton de défi, je réclame le droit d'être malheureux."


Être un homme, ce n'est pas faire en sorte de ne vivre que de sensations agréables (le soma), de sensations ménagées, anticipées, conditionnées. Être un homme, c'est ressentir la douleur, la peine, la joie. Oh c'est tellement beau que je vais verser une larme. Ce livre prête à réfléchir sur la liberté, sur la conscience. En même temps, toute cette histoire de conditionnement, on peut dire que nous aussi on est conditionnés par l'éducation de nos parents, par la société qui nous entoure et tout. Ce livre nous remet un peu à notre place. Il faut être vigilant. Grâce au progrès, grâce à la mondialisation, l'homme se sent le maître du monde. Attention à l'usage qu'on fait de nos connaissances. (Là je suis tentée de dire "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités".) J'ai trouvé ce livre incroyablement lucide pour l'époque. J'ai très envie de lire la suite : Retour au meilleur des mondes.

En résumé : Un livre qui offre de nombreuses perspectives de réflexion, et c'est ce qui me plaît.


Extraits
* "Il y avait autrefois quelque chose qui s'appelait la démocratie. Comme si les hommes étaient égaux autrement que physico-chimiquement."

* "une éternité lunaire"

* "le taxicoptère"

* "Les serments les plus puissants ne sont que paille pour le feu qui est dans le sang" (Tempest)

* "Life is a tale
Told by an idiot, full sound and fury,
Signifying nothing"
(Macbeth)

* "Tous les gens qui, pour une raison ou une autre, ont trop individuellement pris conscience de leur moi pour pouvoir s'adapter à la vie en commun, tous les gens que ne satisfait pas l'orthodoxie, qui ont des idées indépendantes bien à eux, tous ceux, en un mot, qui sont quelqu'un."

* "Le savoir était le dieu le plus élevé, la vérité, la valeur suprême."

Publié dans : Didactique

le 20/3/10

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/freudd.gifCinq leçons sur la psychanalyse
Sigmund Freud
1909 (conférence)
1924 (première traduction française)
 

Quatrième de couverture
Les deux textes contenus dans ce livre constituent une présentation de la psychanalyse qui s'adresse d'abord aux non-spécialistes. Les Cinq leçons sur la psychanalyse sont les conférences prononcées par Freud en 1909 lors de son voyage aux Etats-Unis, où la psychanalyse était encore largement ignorée. On y trouve un récit des origines de la psychanalyse, "inventée" par l'hystérique Anna O., mais aussi une introduction aux problèmes centraux : la sexualité infantile, l'interprétation des rêves, le complexe d'OEdipe. Freud conclut sur la nature des névroses et le refuge dans la maladie.
Dans la Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique (1914), Freud retrace les débuts difficiles de la psychanalyse et les résistances qu'elle rencontra. Il précise sa réflexion sur certains points litigieux, liés principalement au concept de "libido".

Avis
Je vous avais déjà parlé de ma lecture Du rêve et son interprétation. Je l'avais adoré, cette lecture avait été un vrai puis de sciences. Dans les 5 leçons présentées ici j'ai retrouvé la même chose. Je ne vous cache pas qu'il faut s'accrocher pour vraiment prendre le temps de comprendre. J'aime le langage didactique qu'emploie Freud, avec des exemples qui explicitent vraiment ses propos. Je vais vous parler vite fait des 5 leçons, ou du moins ce que j'en ai compris.

Première leçon : Il étudie les comportements hystériques. Ceux-ci sont provoqués par des "traumatismes" antérieurs que le sujet a immédiatement refoulés dans son esprit. Cependant le traumatisme ne disparait pas, il emprunte d'autres moyens pour s'exprimer (exemple : oubli total de sa langue maternelle pendant une crise alors qu'on la maîtrise parfaitement habituellement). Le moyen de guérir une hystérie, autre que l'hypnose, est de faire remonter le sujet jusqu'à l'évènement qui est à l'origine de son traumatisme.

Deuxième leçon : D'après ses analyses des comportements hystériques, Freud établit une distinction entre notre conscient et notre inconscient. Les idées refoulées vont dans notre inconscient, cependant elles peuvent s'expriment par d'autres moyens à notre conscient (névroses ou rêves).

Troisième leçon : Les rêves comme manifestation de notre inconscient  → voir cet article.

Quatrième leçon : Selon Freud, un grand nombre de symptômes sont liés à la sexualité, et plus particulièrement la sexualité infantile. Au cours de l'éducation, l'idée de sexualité est réprimée au nom de valeurs plus "morales". Après j'avoue ne pas avoir suivi Freud dans son délire, ses explications ne m'ont pas vraiment convaincue, peut-être qu'avec plus d'explications qui sait ?

Cinquième leçon : Nos idées refoulées dans notre inconscient peuvent aussi trouver refuge dans la maladie. Elles peuvent aussi s'exprimer au quotidien, sous des gestes d'apparence banale (exemple: le fait de tripoter un stylo pour s'occuper les mains).


En résumé : Freud introduit la psychanalyse en mettant en évidence l'inconscient et en décrit ses manifestations, une lecture riche en informations et révélations.


Extraits
"L'interprétation des rêves est en réalité la voie royale de la connaissance de l'inconscient."

"Quand on me demande comment peut-on devenir psychanaliste, je réponds : par l'étude de ses propres rêves."

Publié dans : Didactique

le 23/9/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/freud.jpgSur le rêve
Freud
1900

Quatrième de couverture
Freud expose, avec la précision et la simplicité didactiques qu'on lui connaît, sa conception du rêve. C'est tout ce qu'il nomme le travail du rêve qui est démontré, laissant apparaître ses mécanismes. Au-delà du rêve proprement dit, c'est aux lois qui régissent l'inconscient que ce petit livre lumineux donne accès.

Avis
Je me suis demandée sur quel livre je pourrais faire un article aujourd'hui, c'est là que j'ai vu qu'on fêtait les 70 ans de la mort de l'ami Freud. Alors voilà, quand j'avais encore du temps à tuer pendant les vacances, mon instinct de scientifique a voulu que je lise ce livre. Freud écrit que "le rêve est la voie royale de l'inconscient". Donc, dans nos rêves, il y a forcément une part de vérité. Même si au premier abord, il paraît insensé, il est très révélateur. En fait, notre conscience "bloque, refoule" certaines idées. Lors du sommeil, la conscience ne peut plus bloquer ces idées, c'est pour ça qu'on rêve parfois de choses très bizarres. Freud nous dit aussi que tout ce dont on rêve la nuit est en rapport avec la veille, même si parfois il faut aller chercher loin pour trouver le lien. J'ai trouvé son raisonnement très clair et facile à comprendre, après ce n'est pas du tout de la littérature pure et dure, mais j'ai toujours été fascinée par les rêves. D'ailleurs, depuis cette lecture, je note les miens dans un carnet, car y'a des rêves que je ne voudrais jamais oublier.

En résumé : Lecture super intéressante et très claire, maintenant je m'intéresse de près à mes rêves.

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