"Ce texte s'arrêtera au moment exact de ma mort." Journal d'Hirondelle - Nothomb

Publié dans : Romans XIX°

le 12/10/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/hugo.gif Le dernier jour d'un condamné
Victor Hugo
1829
 
Résumé
Ce livre se présente comme le journal du condamné à mort qu'il a tenu pendant ses quelques semaines d'emprisonnement jusqu'au moment de sa mort. On remarque que c'est un homme lettré, il ne laisse pas du tout soupçonner qu'il ai pu commettre un crime dont il se reconnait lui-même coupable.

Avis
Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est qu'on ne sait pas de quoi est accusé le personnage, du coup on ne prend pas parti dans le fait si oui ou non il mérite d'être condamné à mort. Le condamné ne conteste pas qu'il est coupable, contrairement au Procès de Kafka où là Joseph n'est coupable de rien. Ici on a simplement ses pensées mises à nues, celles d'un être humain, "une dissection à vif sur le cerveau d’un condamné" (Sainte-Beuve). Et cela nous rappelle que tout homme condamné à n'importe quelle faute est avant tout un être humain qui a eu une vie comme la notre avant. Hum c'est surement mon coté bisounours qui ressort désolée. Mais heureusement qu'il y a eu des hommes comme Hugo qui se sont engagés dans leur écriture pour défendre une cause qui leur semblait juste, cela dit toutes les causes ne sont bonnes à être défendues.
La fin du livre me rappelle celle de Journal d'Hirondelle, (il faut considérer à quel moment le texte s'arrête). J'avais l'impression d'être le personnage, dont pourtant on ignore l'identité. J'ai eu l'impression que sa vie était la mienne, quand jai refermé le livre c'était un peu comme si j'étais morte. Hugo ne voulait pas qu'on puisse s'attacher au héros, car il devait représenter tous les accusés. Pari gagné.

Y'a pas mal d'endroits sur le net où on peut trouver les textes en intégralité, j'vous mets celui-ci parce que je sais que vous aurez la flemme de chercher :]
 
En résumé : Un des récits les plus marquants, les plus touchants que j'ai pu lire. J'ai trouvé la fin magnifiquement écrite.
 
 

Publié dans : Romans XX°

le 5/10/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/kafka.gifLe Procès
(Der Prozeß)
Franz Kafka
1925

Challenge ABC : 2/26

Quatrième de couverture
On raconte que c'est grâce aux éditions clandestines du samizdat - et donc, sans nom d'auteur - que fut introduite en Union soviétique la traduction du Procès. Les lecteurs pensèrent, dit-on, qu'il s'agissait de l'oeuvre de quelque dissident, car ils découvraient, dès le premier chapitre, une scène familière : l'arrestation au petit matin, sans que l'inculpé se sût coupable d'aucun crime, les policiers sanglés dans leur uniforme; l'acceptation immédiate d'un destin apparemment absurde, etc. Kafka ne pouvait espérer une plus belle consécration posthume. Et pourtant, les lecteurs se trompaient. Le projet de Kafka n'était pas de dénoncer un pouvoir tyrannique ni de condamner une justice mal faite. Le procès intenté à Joseph K., qui ne connait pas ses juges, ne relève d'aucun ordre et ne pouvait s'achever ni sur un acquittement ni sur une damnation, puisque Joseh K. n'était coupable que d'exister.

Avis
Lecture longue, car il se passe peu de choses. On ne sait pas bien à quoi va aboutir tout ce qu'entreprend Joseph K., au début on pense que ce n'est qu'une blague qui sera réglée rapidement, et il ne fait que subir son procès. Mais au fur et à mesure que le livre avance, on se demande comment il va sortir de ce pétrin, il essaye de prendre en main le dénouement de son accusation. Mais comment réussir, quand on ne sait même pas le motif de notre crime ? On ressent aussi l'impasse dans laquelle Joseph K. se trouve, il semble définitivement impossible de réussir à gagner son procès. Son destin est dans les mains de personnages qu'on ne verra jamais. Bien aimé la fin, comme le dit le résumé ; le procès ne pouvait s'achever ni sur une condamnation ni sur un acquittement ...
 
En résumé :  J'admire Kafka qui réussi à écrire un livre entier sur un procès qui ne comporte aucune accusation.


Extrait
"Comme un chien !" dit-il, c'était comme si la honte dût lui suivre.

Publié dans : Romans XX°

le 21/9/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/kafka-copie-1.jpg La métamorphose
Franz Kafka
1912

Quatrième de couverture
Lorsque Gregor Samsa s'éveille un matin, après une nuit agitée, il doit se rendre à l'évidence : il est bel et bien métamorphosé. Doté d'une épaisse carapace d'où s'échappent de pitoyables petites pattes. Lugubre plaisanterie ? Hélas ! Plutôt une ultime défense contre ceux qui, certes, ne sont pas des monstres, mais de vulgaires parasites. Les siens en somme - père, mère, soeur -, dont l'ambition est de l'éliminer après avoir contribué à l'étouffer.

Avis
C'est fou mais après avoir lu ce livre, j'avais l'impression de penser comme un insecte. Cet homme métamorphosé a des pensées de coléoptère, et le lecteur bien entendu adopte son point de vue. J'ai donc trouvé cette nouvelle très intéressante sur cet aspect, mais au delà de ça beaucoup d'interprétations sont possibles. Pourquoi un homme transformé en coléoptère (ou quelque chose s'y rapprochant) ? Pourquoi cette réaction de la part de sa famille, qui semble avoir oublié qu'elle avait un fils ? Quel est le but de cette métamorphose ? Un autre dénouement était-il possible ? Certains y voient l'apologie de l'absurdité, d'autres le traitement social d'individus différents. Personnellement j'ai beaucoup ressenti la mise à l'écart et la solitude du personnage, ça m'a touché, d'autant plus qu'il est vraiment pathétique dans son nouveau corps. Il est incapable de communiquer, on a l'impression qu'il réagit exactement de la manière opposée à ce qu'on attendait, il perd toute son humanité.

En résumé : Cette lecture était étrange, j'ai bien aimé car le sujet est très intéressant. Elle m'a laissée perplexe ; je me suis surprise à éprouver de l'empathie pour un insecte...

Publié dans : Sommaires & Co

le 13/9/09

Je suis tombée sur cette liste un peu par hasard chez notre grande amie wikipedia (lien). La liste présente les 100 "meilleurs" livres du XXème siècle, c'est à dire ceux qui ont le plus marqué les français. Bon, chacun entend ce qu'il veut par "meilleur", tout est relatif hein :D. En tout cas ça m'a donnée pas mal d'idées de lectures, voici donc la liste raccourcie avec uniquement les livres que j'ai lus ou qui m'intéressent :

Coups de coeur
* Dans ma bibliothèque

1) L'étranger - Albert Camus
2) A la recherche du temps perdu - Marcel Proust *
3) Le procès - Franz Kafka
4) Le petit Prince - Antoine de Saint-Exupéry
5) La condition humaine - André Malraux
6) Voyage au bout de la nuit - Louis-Ferdiand Céline
7) Les raisins de la colère - John Steinbeck
8) Pour qui sonne le glas - Ernest Hemingway
9) Le grand Meaulnes - Alain-Fournier
10) L'écume des jours - Boris Vian
12) En attendant Godot - Samuel Beckett
13) L'être et le néant - Jean-Paul Sartre
14) Le nom de la rose - Umberto Eco
15) L'archipel du Goulag - Alexandre Soljenitsyne
16) Paroles - Jacques Prévert
17) Alcools - Guillaume Apollinaire
19) Journal - Anne Frank
20) Tristes tropiques - Claude Levi-Strauss
21) Le meilleur des mondes - Aldous Huxley
22) 1984 - Georges Orwell
24) La cantatrice chauve - Eugène Ionesco
26) L'oeuvre au noir - Marguerite Yourcenar *
31) Le hussard sur le toit - Jean Giono
33) Cent ans de solitude - Gabriel García Márquez *
36) Zazie dans le métro - Raymond Queneau
37) La confusion des sentiments - Stefan Zweig
41) Bonjour tristesse - Françoise Sagan
42) Le silence de la mer - Vercors
43) La vie mode d'emploi - Georges Perec
44) Le chien de Baskerville - Arthur Conan Doyle
46) Gatsby le Magnifique - Francis Scott Fitzgerald
50) Nadja - André Breton
52) Le soulier de satin - Paul Claudel
57) Si c'est un homme - Primo Levi
60) Capitale de la douleur - Paul Eluard
88) L'attrape-coeurs - Jerome David Salinger

Et j'en passe ...

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