Vu chez Dame Meli, et comme les vacances sont l'occasion idéale pour y répondre, voici mes réponses au célèbre questionnaire de Proust ! Dans quelque temps, quand je relirai ces réponses je penserai "mais omg comment j'ai pu répondre ça, comment j'ai pu ne pas penser à ça.. ?", il serait intéressant d'ailleurs de faire ce questionnaire en deux instants éloignés de notre vie. Pour la petite histoire, ce questionnaire se nomme ainsi parce que l'écrivain Proust a répondu à ces questions de manière assez surprenante.
Ma principale qualité : Aujourd'hui je dis l'écoute.
La qualité que je préfère chez un homme : Le respect.
La qualité que je préfère chez une femme : Le respect.
Mon principal trait de caractère : La discrétion.
Ce que j'apprécie le plus chez mes amis : J'apprécie le fait qu'on puisse discuter librement de n'importe quoi, qu'on éprouve le même plaisir à se voir, à s'organiser des sorties, etc. Le fait de me sentir à l'aise avec eux, qu'ils me considèrent d'égal à égal, de ne ressentir aucune gêne en leur présence, de partager des moments géniaux ensemble.
Mon principal défaut : Incapable d'entretenir des relations. J'ai perdu des gens extrêmement proches par ma seule faute et ça me tue. Je suis trop solitaire, et j'ai du mal à être à l'aise rapidement avec une nouvelle personne.
Mon occupation préférée : Trainasser sur l'ordi haha, visiter des pays, des monuments, lire, bronzer, des trucs bien bateau.
Mon rêve de bonheur : Une maison en pleine campagne sous le soleil du Midi, entourée de lavande et bercée par le chant des cigales. Ouaip.
Quel serait mon plus grand malheur ? : La mort de mes parents ou de mes soeurs.
Ce que je voudrais être : Une femme intelligente et respectée, qui serait heureuse dans sa profession et dans sa vie privée.
Le pays où je désirerais vivre : Je ne sais pas.. y'en a tellement. La Suède dans un de ses archipels, la Grèce dans ses montagnes ou ses îles, l'Espagne, à Prague capitale très accueillante... ou simplement le Sud de la France. Dans un lieu où je me sentirais bien, où chaque matin je me lèverai en me disant quelle chance j'ai d'habiter un tel endroit.
La couleur que je préfère : Couleur indigo.
La fleur que je préfère : L'oiseau de paradis.
L'oiseau que je préfère : Le flamant rose, et une toute particulière affection pour l'albatros de monsieur Baudelaire.
Mes auteurs favoris en prose : Vian pour sa vision du monde, Queneau et Perec que je considère comme les dieux de la langue française moderne, et Nothomb pour la répartie dans ses livres !
Mes poètes préférés : Apollinaire et Baudelaire pour leur poésie moderne et visuelle.
Mes héros dans la fiction : Cyrano de Bergerac qui avait l'esprit mais point la beauté. Et ptet' aussi un faible pour Chuck Bass (oui oui je regarde Gossip Girl sans complexe).
Mes héroïnes dans la fiction : Jusqu'à peu de temps j'aurais dit que je n'en avais pas, mais là j'ai entammé Millenium et il se pourrait bien que Lisbeth Salander ait une nouvelle fan *-*. Ah et si je m'éloigne des livres, j'adore Veronica Mars.
Mes compositeurs préférés : Danny Elfman et Joe Hisaishi, des purs génies de notre époque.
Mes peintres favoris : Dalí, le Douanier Rousseau, Miró.
Mes héros dans la vie réelle : Nelson Mandela, et Heath Ledger que je regretterai toujours.
Mes héroïnes dans la vie réelle : heu..
Mes héroïnes dans l'histoire : elles me saoulent ces questions à devoir trouver des héroïnes è_é.
Ma nourriture et ma boisson préférées : Les pâtes à toutes les sauces et le diabolo grenadine.
Mes noms favoris : Ceux commençant par la lettre A.
Ce que je déteste par-dessus tout : Les gens qui rient trop fort au resto, ceux qui t'écrasent le pied dans la queue, les vieilles commères de quartier, les clichés, les gamins qui te hurlent dans les oreilles, celles qui portent des talons à 12 ans, les préjugés, les gens stéréotypés, le fait qu'on ne me respecte pas ou qu'on m'ignore.
Le personnage de l'Histoire que je déteste le plus : Je vais pas détester quelqu'un qui est mort quoi.. Mais ça me rappelle cette citation : "L'Histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées" (Adenauer).
Le fait militaire que j'admire le plus : Je hais tout ce qui touche au domaine militaire.
La réforme que j'estime le plus : L'abolition de la peine de mort, seulement en 1981 en France sous Mitterrand.
Comment j'aimerais mourir : Dans mon sommeil, sans aucun regret de ce que j'aurais vécu.
État présent de mon esprit : Déçue par quelque chose.. Sinon dans l'absolu je me sens vidée et en vacances \o/.
Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence : Celles que je peux comprendre ou que j'aurais pu faire.
Ma devise : Je n'en ai pas, ou plutôt j'en ai plusieurs, tout dépend des circonstances. « On n'est jamais mieux satisfait que par soi-même » un peu égoïste, certes, mais qui s'est révélée tellement vraie dans mon expérience, « Qui ne tente rien n'a rien », et je repense à une formule de Beigbeder qui je l'avoue m'a quelque fois été utile : « Recette pour aller mieux. Répéter souvent ces trois phrases : le bonheur n'existe pas. L'amour est impossible. Rien n'est grave. »
"Voyez-vous ça. Cher monsieur, je crois que votre système est foireux, si j'en juge d'après la débilité de vos conclusions." Hygiène de l'assassin - Nothomb
Publié dans : Elucubrations
le 1/7/10
Publié dans : Elucubrations
le 9/5/10
Comme promis, la musique...
1. que j'écoute : I Heard it through the Grapevine - Marvin Gaye
2. qui me rend joyeuse : Sunny - Boney M
3. qui me rappelle un ex-copain : Le Vent Nous Portera - Noir Désir
1. que j'écoute : I Heard it through the Grapevine - Marvin Gaye
2. qui me rend joyeuse : Sunny - Boney M
3. qui me rappelle un ex-copain : Le Vent Nous Portera - Noir Désir
4. qui me rappelle un ami perdu : Dream On - Aerosmith
5. qui me fait pleurer : The Story of the Impossible - Peter Von Poehl
6. qui me fait réfléchir sur le monde : Stairway to Heaven - Led Zeppelin
7. qui en dit beaucoup sur moi, ou pas : Pastime Paradise - Stevie Wonder
8. que j'aurais aimé écrire : Your Song - Elton John
9. qui fait que mes amis pensent à moi : I love to boogie - T. Rex
10. qui me rappelle mon enfance : Le Sud - Nino Ferrer
11. avec laquelle j'aime me réveiller : Just the Two of Us - Bill Withers
12. avec laquelle j'aime m'endormir : A Song for You -Donny Hathaway
13. que j'adorerais entendre en live : She's my Man - Scissor Sisters
14. qui me fait penser à ma solitude : Mad World - Gary Jules
15. qui n'est pas mon style mais que j'aime : Smile - Hocus Pocus
16. avec laquelle j'aime travailler : Furious Angels - Rob Dougan
17. que j'écoute dans la voiture : la comédie musicale du Roi Lion
18. que j'écoute en boucle sans me lasser : Ringa Ringa - A R Rahman
Publié dans : Romans XX°
le 7/3/10
L'Arrache-coeur
Boris Vian
1953
Boris Vian
1953
Challenge ABC : 18/26
Quatrième de couverture
Voilà un coin de campagne où l'on a de drôles de façons...La foire aux vieux, par exemple. Curieuse institution ! On sait bien aussi que tous les enfants peuvent voler comme des oiseaux dès qu'ils étendent leurs bras - mais est-ce une raison suffisante pour les enfermer derrière des murs de plus en plus hauts, de plus en plus clos ? Le psychiatre Jacquemort se le demande - puis ne se le demande plus, car il a trop à faire avec la honte des autres, qui s'écoule dans un bien sale ruisseau.
Mais nous, qui restons sur la rive, nous voyons que Boris Vian décrit simplement notre monde. En prenant chacun de nos mots habituels au pied de la lettre, il nous révèle le monstrueux pays qui nous entoure, celui de nos désirs les plus implacables, où chaque amour cache une haine, où les hommes rêvent de navires, et les femmes de murailles.
Avis
Ce fut un plaisir de retrouver cette même poésie que dans L'écume des jours, livre qui m'avait fait découvrir Vian. Un univers déboussolant, déstabilisant (une foire aux vieux, des enfants qui volent, des spectacles de Luxe ; on a jamais vu ça) où l'imagination s'immisce dans la réalité. Ce mélange de poésie et de noirceur à la fois, peut-être même encore plus accentué ici quand dans l'Ecume des jours, détourne la réalité pour en proposer une autre, mais bien plus proche de nous qu'elle n'y paraît.
Au début, on est un peu choqué de ce qui se passe au village, il y a un ou deux passages vraiment durs à lire. On a le même regard que Jacquemort, qui découvre avec horreur et honte le fonctionnement du village. Mais le plus effrayant c'est que personne hormis le nouveau venu ne semble être gêné de frapper les apprentis, de torturer les bêtes, etc. Puis au fur et à mesure, tout comme Jacquemort, on s'habitue. J'ai trouvé la fin un peu plus lente, et surtout concentrée sur les enfants de Clémentine, le village et le psychiatre étant mis de côté.
J'ai adoré les délires de Vian avec la langue, comme par exemple son emploi excessif du trémas sur tous les noms "Citroën, Jeän, La Gloïre, l'Hömme...", ainsi que certains néologismes comme le mélange des mois : " 87 avroût, 132 juillembre..." qui donne au temps une dimension longue, longue, et déréglée comme tout le livre.
Je n'ai pas vraiment réussi à comprendre le titre. L'"arrache-coeur". S'agit-il de Jacquemort, psychiatre "vide" et qui a besoin de psychanalyser les gens pour se remplir ? Ou bien de Clémentine, qui aime tellement ses enfants qu'elle les enferme de peur qu'il ne leur arrive quelque chose ? S'agit-il des villageois, sans aucune valeur morale, qui payent La Gloire pour avoir honte à leur place ? En fait, ça doit être tout cet univers...
En résumé : Encore un magnifique mélange de poésie et de noirceur que nous livre Vian pour décrire la réalité profonde de notre monde.
Mais nous, qui restons sur la rive, nous voyons que Boris Vian décrit simplement notre monde. En prenant chacun de nos mots habituels au pied de la lettre, il nous révèle le monstrueux pays qui nous entoure, celui de nos désirs les plus implacables, où chaque amour cache une haine, où les hommes rêvent de navires, et les femmes de murailles.
Avis
Ce fut un plaisir de retrouver cette même poésie que dans L'écume des jours, livre qui m'avait fait découvrir Vian. Un univers déboussolant, déstabilisant (une foire aux vieux, des enfants qui volent, des spectacles de Luxe ; on a jamais vu ça) où l'imagination s'immisce dans la réalité. Ce mélange de poésie et de noirceur à la fois, peut-être même encore plus accentué ici quand dans l'Ecume des jours, détourne la réalité pour en proposer une autre, mais bien plus proche de nous qu'elle n'y paraît.
Au début, on est un peu choqué de ce qui se passe au village, il y a un ou deux passages vraiment durs à lire. On a le même regard que Jacquemort, qui découvre avec horreur et honte le fonctionnement du village. Mais le plus effrayant c'est que personne hormis le nouveau venu ne semble être gêné de frapper les apprentis, de torturer les bêtes, etc. Puis au fur et à mesure, tout comme Jacquemort, on s'habitue. J'ai trouvé la fin un peu plus lente, et surtout concentrée sur les enfants de Clémentine, le village et le psychiatre étant mis de côté.
J'ai adoré les délires de Vian avec la langue, comme par exemple son emploi excessif du trémas sur tous les noms "Citroën, Jeän, La Gloïre, l'Hömme...", ainsi que certains néologismes comme le mélange des mois : " 87 avroût, 132 juillembre..." qui donne au temps une dimension longue, longue, et déréglée comme tout le livre.
Je n'ai pas vraiment réussi à comprendre le titre. L'"arrache-coeur". S'agit-il de Jacquemort, psychiatre "vide" et qui a besoin de psychanalyser les gens pour se remplir ? Ou bien de Clémentine, qui aime tellement ses enfants qu'elle les enferme de peur qu'il ne leur arrive quelque chose ? S'agit-il des villageois, sans aucune valeur morale, qui payent La Gloire pour avoir honte à leur place ? En fait, ça doit être tout cet univers...
En résumé : Encore un magnifique mélange de poésie et de noirceur que nous livre Vian pour décrire la réalité profonde de notre monde.
Extraits
* "Il était follement simple." Et plus loin : "voluptueusement banal."
* "C'est une église, pas un arrosoir."
* "On ne reste pas parce qu'on aime certaines personnes ; on s'en va parce qu'on en déteste d'autres."
* "Ses feuilles en lame de poignard."
Publié dans : Sommaires & Co
le 13/9/09
Je suis tombée sur cette liste un peu par hasard chez notre grande amie wikipedia (lien). La liste présente les 100 "meilleurs" livres du XXème siècle, c'est à dire ceux qui ont le plus marqué les français. Bon, chacun entend ce qu'il veut par "meilleur", tout est relatif hein :D. En tout cas ça m'a donnée pas mal d'idées de lectures, voici donc la liste raccourcie avec uniquement les livres que j'ai lus ou qui m'intéressent :
☆ Coups de coeur
* Dans ma bibliothèque
☆ Coups de coeur
* Dans ma bibliothèque
1) L'étranger - Albert Camus
2) A la recherche du temps perdu - Marcel Proust *
3) Le procès - Franz Kafka
4) Le petit Prince - Antoine de Saint-Exupéry
5) La condition humaine - André Malraux
6) Voyage au bout de la nuit - Louis-Ferdiand Céline
7) Les raisins de la colère - John Steinbeck
8) Pour qui sonne le glas - Ernest Hemingway
9) Le grand Meaulnes - Alain-Fournier
10) L'écume des jours - Boris Vian ☆
12) En attendant Godot - Samuel Beckett
13) L'être et le néant - Jean-Paul Sartre
14) Le nom de la rose - Umberto Eco
15) L'archipel du Goulag - Alexandre Soljenitsyne
16) Paroles - Jacques Prévert
17) Alcools - Guillaume Apollinaire
19) Journal - Anne Frank
20) Tristes tropiques - Claude Levi-Strauss
21) Le meilleur des mondes - Aldous Huxley ☆
22) 1984 - Georges Orwell
24) La cantatrice chauve - Eugène Ionesco
26) L'oeuvre au noir - Marguerite Yourcenar *
31) Le hussard sur le toit - Jean Giono
33) Cent ans de solitude - Gabriel García Márquez *
36) Zazie dans le métro - Raymond Queneau
37) La confusion des sentiments - Stefan Zweig
41) Bonjour tristesse - Françoise Sagan
42) Le silence de la mer - Vercors
43) La vie mode d'emploi - Georges Perec
44) Le chien de Baskerville - Arthur Conan Doyle
46) Gatsby le Magnifique - Francis Scott Fitzgerald
50) Nadja - André Breton
52) Le soulier de satin - Paul Claudel
57) Si c'est un homme - Primo Levi ☆
60) Capitale de la douleur - Paul Eluard
88) L'attrape-coeurs - Jerome David Salinger
Et j'en passe ...
Publié dans : Romans XX°
le 11/9/09
☆ L'écume des jours ☆
Boris Vian
1947
Boris Vian
1947
Quatrième de couverture
Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féérique et déchirant. Dans cette oeuvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir. Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des Noirs américains...
Avis
Où l'on se réunit autour du pianocktail, où l'on vénère Jean-Sol Partre, où la mort prend des apparences de nénuphar... J'ai été surprise par tant de poésie et de noirceur. En lisant ce livre, je me sentais vraiment bien, paisible, j'entendais des notes de jazz, je voyais la pièce éclairée par un rayon de soleil. Dans la première partie de l'histoire, c'est surtout ce côté qui est mis en valeur. Dans la seconde partie, c'est le déclin de tous les personnages. L'atmosphère n'est plus du tout la même, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de dénouement. Mais j'ai adoré.
En résumé : J'ai découvert un superbe univers, envoutant, noir, et d'une poésie..
Extraits
* "Dans la vie, l'essentiel est de porter sur tout des jugements a priori. Il apparaît en effet que les masses ont tord, et les individus toujours raison."
* "Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité, en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion".
* "plus développée dans le sens perpendiculaire" (à propos d'une femme)
* "Production d'interférences par 2 sources animées d'un mouvement oscillatoire rigoureusement synchrone." (à propos de la danse)
* "Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité, en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion".
* "plus développée dans le sens perpendiculaire" (à propos d'une femme)
* "Production d'interférences par 2 sources animées d'un mouvement oscillatoire rigoureusement synchrone." (à propos de la danse)
* "Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes, c'est celui de chacun."
* "Leurs coeurs battaient tous deux, sur un rythme de boogie."
* "Ce dernier parfumait sa barbiche avec une brosse à dents trempée dans de l'extrait d'opoponax."
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