Le Souffle des dieux
Bernard Werber
2005
Bernard Werber
2005
Quatrième de couverture
Et vous, à la place de Dieu, comment referiez-vous l'Histoire ?
Avis
Me revoilà avec le 4eme tome de cette fabuleuse épopée où nous retrouvons Michael Pinson et tous ses potes dieux en Aeden. Mon avis sera très bref : ce tome est le second du Cycle des dieux. Le cadre est le même, l'intrigue est la même, l'enjeu est le même : en d'autres termes, c'est une suite. Mon avis est donc le quasiment le même que pour Nous les Dieux. Les batailles entre peuples m'ont aussi peu intéressée que la dernière fois, les Maitres dieux m'ont parus aussi caricaturaux que la dernière fois (encore qu'à la fin on a une explication pour ça).
A quelques différences près : dans ce tome-ci m'est apparue plus clairement une idée qu'on trouve déjà dans Nous les Dieux. L'idée que l'humanité est un spectacle créé dans le seul but de divertir les dieux. Et même le 8, que Michael rencontre à la fin, confirme cette idée : les dieux sont eux-même un spectacle pour lui. Tout dans l'univers est spectacle pour quelques observateurs, tout dépend d'où on se trouve sur l'échelle. En partant de ce raisonnement, le 8 dont je viens de vous parler (ben oui, c'est évident depuis le tome 3 qu'il existe) doit bien être le divertissement de quelque chose d'encore supérieur, un 9 peut-être.. ?
Petit rappel sur la symbolique des chiffres, qui est primordiale pour comprendre ces volumes (extrait tiré du volume 5) :
→ Les lignes horizontales = signe de l'attachement
→ Les courbes = signe de l'amour
→ Les croix = les signes du carrefour ou de l'épreuve
Ainsi :
0 : L'oeuf cosmique
1 : Le minéral. Un trait vertical. Pas de trait horizontal donc pas d'attachement. Pas de courbe, donc pas d'amour. La pierre n'est liée à rien et n'aime rien. Pas de croix donc pas d'épreuve
2 : Le végétal. La vie commence. Le trait horizontal en bas signifie l'attachement de la plane au sol. Elle ne peut bouger, fixée à la terre par sa racine. La courbe supérieure signifie l'amour qu'elle porte au ciel, au Soleil, à la lumière. Elle est liée au sol, aimant le ciel.
3 : L'animal. Deux courbes. Il aime le ciel, il aime la terre, il n'est fixé ni au ciel ni à la Terre. En fait l'animal c'est la bouche qui embrasse sur la bouche qui mord. Il n'est que pure émotion. Il ne vit que dans la peur et le désir, sans attachement.
4 : L'homme. Le croisement. Le carrefour entre l'animal 3 et la phase supérieure.
5 : L'homme conscient (le sage). C'est l'inverse du 2. Une barre en haut signifie qu'il est lié au ciel, une courbe en dessous montre qu'il aime la Terre. Il plane et observe l'humanité avec recul pour la comprendre et l'aimer.
6 : L'ange. Une courbe d'amour montant vers le ciel en spirale. Il est pure spiritualité
7 : L' élève dieu. Une croix. Encore un croisement. L'inverse du 4. L'élève dieu est le carrefour entre l'ange et le niveau au-dessus.
8 : Le dieu créateur. Une boucle infinie.
9 : ?
J'ai trouvé ce livre plus lent que les autres, Werber s'étale pour donner vie à tout son univers, mais parfois c'est trop long. Par exemple, dans le tome précédent, on pose une énigme au héros : C'est mieux que Dieu, pire que le Diable, les pauvres en ont, les riches en manquent, et si on en mange on meurt. Je connaissais déjà la réponse à cette énigme alors c'est hyper frustrant de voir le héros se démener à trouver la réponse pendant 800 pages.
Je vous avais dit que je connaissais déjà la fin du cinquième tome, et c'est décevant parce que tous les indices que Werber dissémine ici et là entre les pages me sautent aux yeux comme une évidence ! J'aurais aimé avoir la surprise finale, parce que pour une surprise c'est une surprise.
Jusque là je n'ai fait que souligner les défauts du livre, mais mon impression globale reste très positive (cela dit pas autant que pour les tomes précédents). Lire un Bernard Werber reste toujours un plaisir, et ces petits passages de l'Encyclopédie du Savoir Absolu et Relatif sont un régal.
En résumé : Pas aussi fascinant que les tomes précédents, et rien de très nouveau par rapport à Nous les Dieux.
Extraits
* "Comme il est désagréable d'être conscient."
* "La certitude c'est la mort de l'esprit."