☆ La Cantatrice Chauve ☆
Eugène Ionesco
1950
Eugène Ionesco
1950
Challenge ABC : 6/26
Résumé
M et Mme Smith ont invité à dîner M et Mme Martin. Le pompier puis la bonne s'invitent à leur tour, le tout donnant une petite perle de littérature.
Avis
J'avais entendu cette pièce qualifiée de théâtre de l'absurde, je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre, ce que "théâtre de l'absurde" signifiait. Et en fait, j'ai trouvé cette pièce géniale (surement encore mieux à voir en représentation d'ailleurs). Il y a dedans un humour qui colle pile poil avec le mien. Là certains se disent : "Humour ... ?". En fait, c'est complètement absurde du début à la fin, d'ailleurs à la fin, il est indiqué que la pièce doit recommencer comme au tout début. Il y a toujours un décalage, différent dans chaque scène. Par exemple lorsque Mme Smith parle pour ne rien dire tandis que M. Smith continue de lire son journal en faisant claquer sa langue, ou bien lorsque les époux Martin ne se reconnaissent pas et se trouvent de singulières coïncidences ("Cher monsieur il semblerait que l'on partage le même lit"). Même l'horloge qui rythme la pièce la rythme à sa façon : irrégulière, imprévisible et incohérente, comme tout le reste. Bref, je me suis bien marrée. Le titre est trompeur, il n'y a aucune cantatrice chauve, seulement un tout petit passage dans la pièce qui nous éclaire sur le choix de ce titre : absurde comme le reste. Aucun des personnages ne semble lucide, prendre du recul, on dirait qu'ils vivent dans un monde parallèle complètement incohérent. A la fin, ils enchaînent les proverbes sans aucun liens entres eux. Pour la petite histoire, Ionesco voulait apprendre l'anglais et s'est étonné des méthodes d'apprentissage, à savoir des phrases sans cohérence (un peu le genre "Where is Bryan ?"). Il n'y a aucune morale à en tirer, aucune psychologie à dégager, c'est autrement dit une "anti-pièce". Et ça me donne bien envie de lire une autre pièce de l'auteur.
En résumé : J'ai adoré cette pièce, ce côté absurde qui revient toujours de différentes façons.
Extraits
* "Et la tante de Bobby Watson, la vieille Bobby Watson pourrait très bien, à son tour, se charger de l'éducation de Bobby Watson, la fille de Bobby Watson. Comme ça, la maman de Bobby Watson, Bobby, pourrait se remarier."
* "Je te donnerai les pantoufles de ma belle-mère si tu me donnes le cercueil de ton mari."
* "Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux !"
* "-A propos, et la cantatrice chauve ?
- Elle se coiffe toujours de la même façon !"
Avis
J'avais entendu cette pièce qualifiée de théâtre de l'absurde, je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre, ce que "théâtre de l'absurde" signifiait. Et en fait, j'ai trouvé cette pièce géniale (surement encore mieux à voir en représentation d'ailleurs). Il y a dedans un humour qui colle pile poil avec le mien. Là certains se disent : "Humour ... ?". En fait, c'est complètement absurde du début à la fin, d'ailleurs à la fin, il est indiqué que la pièce doit recommencer comme au tout début. Il y a toujours un décalage, différent dans chaque scène. Par exemple lorsque Mme Smith parle pour ne rien dire tandis que M. Smith continue de lire son journal en faisant claquer sa langue, ou bien lorsque les époux Martin ne se reconnaissent pas et se trouvent de singulières coïncidences ("Cher monsieur il semblerait que l'on partage le même lit"). Même l'horloge qui rythme la pièce la rythme à sa façon : irrégulière, imprévisible et incohérente, comme tout le reste. Bref, je me suis bien marrée. Le titre est trompeur, il n'y a aucune cantatrice chauve, seulement un tout petit passage dans la pièce qui nous éclaire sur le choix de ce titre : absurde comme le reste. Aucun des personnages ne semble lucide, prendre du recul, on dirait qu'ils vivent dans un monde parallèle complètement incohérent. A la fin, ils enchaînent les proverbes sans aucun liens entres eux. Pour la petite histoire, Ionesco voulait apprendre l'anglais et s'est étonné des méthodes d'apprentissage, à savoir des phrases sans cohérence (un peu le genre "Where is Bryan ?"). Il n'y a aucune morale à en tirer, aucune psychologie à dégager, c'est autrement dit une "anti-pièce". Et ça me donne bien envie de lire une autre pièce de l'auteur.
En résumé : J'ai adoré cette pièce, ce côté absurde qui revient toujours de différentes façons.
Extraits
* "Et la tante de Bobby Watson, la vieille Bobby Watson pourrait très bien, à son tour, se charger de l'éducation de Bobby Watson, la fille de Bobby Watson. Comme ça, la maman de Bobby Watson, Bobby, pourrait se remarier."
* "Je te donnerai les pantoufles de ma belle-mère si tu me donnes le cercueil de ton mari."
* "Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux !"
* "-A propos, et la cantatrice chauve ?
- Elle se coiffe toujours de la même façon !"
Tellement bien à jouer surtout. J'aimerais le voir joué aussi.