La Peste
Albert Camus
1947
Albert Camus
1947
Quatrième de couverture
"- Naturellement, vous savez ce que c'est, Rieux ?
- J'attends le résultat des analyses.
- Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. J'ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j'ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d'années. Seulement, on n'a pas osé leur donner un nom, sur le moment... Et puis, comme diqait un confrère : "C'est impossible, tout le onde sait qu'elle a disparu de l'Occident." Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c'est...
- Oui, Castel, dit-il, c'est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste."
Avis
J'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre. C'était la première fois que je lisais du Camus, et cette lecture m'a donné envie d'en découvrir d'avantage sur l'auteur. Tout le long du livre, on a cette atmosphère étouffante de peste, qui croît de chapitre en chapitre, jusqu'à arriver à son paroxysme puis rechuter. Toutes les phases de l'épidémie sont décortiquées. Le narrateur (et médecin) nous livre la lutte des personnes contre la maladie, leur impuissance, leur dernier combat contre la mort. Cette histoire de peste vous captive du début à la fin, c'est admirablement bien mené.
Mon personnage préféré était Joseph Grand. Il paraît très inintéressant à première vue, mais j'ai beaucoup aimé son histoire. Il a pour ambition d'écrire un livre, mais n'arrive même pas à achever sa première phrase. "Par une belle matinée de mai, une svelte amazone montée sur une somptueuse jument alezane parcourait les allées pleines de fleurs du Bois de Boulogne." Tout le long du roman, il la remanie, et ça ne change absolument rien. Ca rappelle étrangement "Belle marquise vos beaux yeux me font mourir d'amour", non ?
En revanche y'a quelque chose qui m'échappe au niveau de l'incipit, apparemment ça ferait allusion au nazisme mais je n'en sais pas plus, si quelqu'un peut m'éclairer...Sur ce je vous souhaite d'excellentes vacances de Noël !
En résumé : Une histoire menée par un style remarquable qui m'a captivée du début à la fin.
Extrait
- J'attends le résultat des analyses.
- Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. J'ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j'ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d'années. Seulement, on n'a pas osé leur donner un nom, sur le moment... Et puis, comme diqait un confrère : "C'est impossible, tout le onde sait qu'elle a disparu de l'Occident." Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c'est...
- Oui, Castel, dit-il, c'est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste."
Avis
J'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre. C'était la première fois que je lisais du Camus, et cette lecture m'a donné envie d'en découvrir d'avantage sur l'auteur. Tout le long du livre, on a cette atmosphère étouffante de peste, qui croît de chapitre en chapitre, jusqu'à arriver à son paroxysme puis rechuter. Toutes les phases de l'épidémie sont décortiquées. Le narrateur (et médecin) nous livre la lutte des personnes contre la maladie, leur impuissance, leur dernier combat contre la mort. Cette histoire de peste vous captive du début à la fin, c'est admirablement bien mené.
Mon personnage préféré était Joseph Grand. Il paraît très inintéressant à première vue, mais j'ai beaucoup aimé son histoire. Il a pour ambition d'écrire un livre, mais n'arrive même pas à achever sa première phrase. "Par une belle matinée de mai, une svelte amazone montée sur une somptueuse jument alezane parcourait les allées pleines de fleurs du Bois de Boulogne." Tout le long du roman, il la remanie, et ça ne change absolument rien. Ca rappelle étrangement "Belle marquise vos beaux yeux me font mourir d'amour", non ?
En revanche y'a quelque chose qui m'échappe au niveau de l'incipit, apparemment ça ferait allusion au nazisme mais je n'en sais pas plus, si quelqu'un peut m'éclairer...Sur ce je vous souhaite d'excellentes vacances de Noël !
En résumé : Une histoire menée par un style remarquable qui m'a captivée du début à la fin.
Extrait
"-Depuis, j'ai un peu réfléchi.
-A quoi ?
-Au courage. Maintenant je sais que l'homme est capable de grandes actions. Mais s'il n'est pas capable d'un grand sentiment, il ne m'intéresse pas.
-On a l'impression qu'il est capable de tout.
-Mais non, il est incapable de souffrir ou d'être heureux longtemps. Il n'est donc capable de rien qui vaille. Voyons, êtes-vous capable de mourir pour un amour?
-Je ne sais pas, mais il me semble que non, maintenant.
-Voilà. Et vous êtes capable de mourir pour une idée, c'est visible à l'oeil nu. Eh bien, moi, j'en ai assez des gens qui meurent pour une idée. Je ne crois pas à l'héroïsme, je sais que c'est facile et j'ai appris que c'était meurtrier. Ce qui m'intéresse, c'est qu'on vive et qu'on meure de ce qu'on aime."
-A quoi ?
-Au courage. Maintenant je sais que l'homme est capable de grandes actions. Mais s'il n'est pas capable d'un grand sentiment, il ne m'intéresse pas.
-On a l'impression qu'il est capable de tout.
-Mais non, il est incapable de souffrir ou d'être heureux longtemps. Il n'est donc capable de rien qui vaille. Voyons, êtes-vous capable de mourir pour un amour?
-Je ne sais pas, mais il me semble que non, maintenant.
-Voilà. Et vous êtes capable de mourir pour une idée, c'est visible à l'oeil nu. Eh bien, moi, j'en ai assez des gens qui meurent pour une idée. Je ne crois pas à l'héroïsme, je sais que c'est facile et j'ai appris que c'était meurtrier. Ce qui m'intéresse, c'est qu'on vive et qu'on meure de ce qu'on aime."
L'Etranger est plus... difficile. Enfin j'ai eu plus de mal en tout cas. De Camus, il y a plus sympa je trouve.