☆ Si c'est un homme ☆
(Se questo è un uomo)
Primo Levi
1947
(Se questo è un uomo)
Primo Levi
1947
Challenge ABC : 7/26
Quatrième de couverture
"On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une une sincérité égale au sentiment de honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce.
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous rentenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité." Angelo Rinaldi
Avis
Quand je l'ai fini hier soir, impossible de m'endormir. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ce livre. La fin m'a secouée. Je ne saurai dire ce que je ressentais exactement. Ca me serrait la gorge, je ne pouvais plus parler. Ca m'obsédait. Et je me disais "si j'arrête d'y penser, si j'essaye de ne plus y penser, ce serrait souiller tous ces hommes".
Que peut-on dire de l'horreur décrite, de ce qu'il a vécu ? Les SS les avaient réduits à du bétail, mais ils luttaient encore contre la mort. Et puis tout ce cadre glauque à la fin, de froid, de maladie, de saleté, d'insécurité, d'incertitude quant à l'arrivée du front, ou bien celle de la mort. Jusqu'au dernier moment les nazis et leurs listes. "Ne pas chercher à comprendre". Comment survivre dans un univers aux règles absurdes, illogiques et contradictoires ? "Ne pas chercher à comprendre"... Tout le long du livre, on vit dans l'horreur "routinière" de Primo Levi, on s'y habitue presque. La fin casse ce rythme, il essaye tant bien que mal de survivre dans le froid et la maladie... j'sais pas... y'a pas de mot.
En résumé : Un récit qui m'a bouleversée, surtout à la fin. Pour comprendre l'horreur des camps de concentration, c'est un devoir de lire ce témoignage.
Extraits
* "Malheur à celui qui rêve : le réveil est la pire des souffrances."
* "J'ai l'impression de dormir sur une voix de chemin de fer."
* "Cet interminable enchevêtrement de fer, de ciment, de boue et de fumée est la négation même de la beauté."
* "Mais Lorenzo était un homme : son humanité était pure et intacte, il n'appartenait pas à ce monde de négation. C'est à Lorenzo que je dois de n'avoir pas oublié que moi aussi j'étais un homme."
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous rentenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité." Angelo Rinaldi
Avis
Quand je l'ai fini hier soir, impossible de m'endormir. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ce livre. La fin m'a secouée. Je ne saurai dire ce que je ressentais exactement. Ca me serrait la gorge, je ne pouvais plus parler. Ca m'obsédait. Et je me disais "si j'arrête d'y penser, si j'essaye de ne plus y penser, ce serrait souiller tous ces hommes".
Que peut-on dire de l'horreur décrite, de ce qu'il a vécu ? Les SS les avaient réduits à du bétail, mais ils luttaient encore contre la mort. Et puis tout ce cadre glauque à la fin, de froid, de maladie, de saleté, d'insécurité, d'incertitude quant à l'arrivée du front, ou bien celle de la mort. Jusqu'au dernier moment les nazis et leurs listes. "Ne pas chercher à comprendre". Comment survivre dans un univers aux règles absurdes, illogiques et contradictoires ? "Ne pas chercher à comprendre"... Tout le long du livre, on vit dans l'horreur "routinière" de Primo Levi, on s'y habitue presque. La fin casse ce rythme, il essaye tant bien que mal de survivre dans le froid et la maladie... j'sais pas... y'a pas de mot.
En résumé : Un récit qui m'a bouleversée, surtout à la fin. Pour comprendre l'horreur des camps de concentration, c'est un devoir de lire ce témoignage.
Extraits
* "Malheur à celui qui rêve : le réveil est la pire des souffrances."
* "J'ai l'impression de dormir sur une voix de chemin de fer."
* "Cet interminable enchevêtrement de fer, de ciment, de boue et de fumée est la négation même de la beauté."
* "Mais Lorenzo était un homme : son humanité était pure et intacte, il n'appartenait pas à ce monde de négation. C'est à Lorenzo que je dois de n'avoir pas oublié que moi aussi j'étais un homme."