"J'ai le verbe froid comme la mort." Journal d'Hirondelle - Nothomb

Publié dans : Romans XIX°

le 17/10/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/zola3.gifL'assommoir
Emile Zola
1877
 
Quatrième de couverture
"L'alambic, sourdement, sans flamme, sans une gaieté dans les reflets de ses cuivres, continuait, laissait couler sa sueur d'alcool, pareil à une source lente et entêtée, qui à la longue devait envahir la salle, se répandre sur les boulevards extérieurs, inonder le trou immense de Paris."

Avis
Longue longue lecture (a propos si on me demande : "il était pas trop assommant l'Assommoir ?", c'est moi qui l'assomme), mais très bonne lecture. Encore une fois Zola prend le temps de tisser tous ses fils, c'est comme si on vivait en même temps que les personnages. Si je me souviens bien l'histoire s'étend sur une bonne vingtaine d'années.
Le livre peut se diviser en deux parties. La première représente l'ascension sociale de Gervaise. Elle est mariée, a un emploi, tout semble se profiler sous de bons jours. Mais l'alcool rode déjà autour d'elle, attendant le bon moment pour frapper. Il sera l'acteur principal de la deuxième partie du livre, entrainant la déchéance des personnages les uns après les autres. On ne peut pas s'empêcher de ressentir de la compassion pour Coupeau devenu fou dans sa cellule, pour la petite Lalie si digne malgré que son père la batte, pour Gervaise attendant son heure sous la cage d'escalier... Je sais je vous donne envie de le lire maintenant, ne me remerciez pas. Zola peint le fléau qu'est l'alcool au XIXème siècle, et qui d'ailleurs n'a pas tellement changé aujourd'hui.

En résumé : Bien mais long, ce qui m'a par moments découragée.

Publié dans : Romans XIX°

le 22/9/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/zola.jpg Au Bonheur des Dames
Emile Zola
1883

Quatrième de couverture
Octave Mouret affole les femmes de  désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s'amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu'une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immsense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d'enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d'elle le symbole du modernisme et des crises qu'il suscite. zola plonge le lecteur dans un bain de foule érotique. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.

Avis
J'ai écris mon avis juste avant de taper le résumé, c'est incroyable ce que c'est véridique ! Comment ne pas sentir la texture des étoffes, le parfum des dames, comment ne pas entendre le bruit du magasin, comment ne pas visualiser la foule qui bouge à tous les étages, et la lumière feutrée du magasin ? Quand je pense à ce livre, immédiatement ses sensations me reviennent (et c'est pour ça qu'on aime tant la littérature !). Ce roman là était mon premier Zola ; beaucoup sont découragés après avoir lu Germinal ou L'Assommoir, des romans pas franchement gais, Au bonheur des Dames au contraire fait partie de ceux qui ont une happy end à la Disney comme ça fait du bien d'en lire de temps en temps. On sait que Denise et Mouret vont finir ensemble mais leurs personnages sont tellement intéressants, personnellement je me suis beaucoup reconnue dans les deux. Bon c'est facile à dire, on peut se reconnaître dans n'importe quel personnage de roman, soit. Au delà de ça, Zola aborde le thème de la chute du petit commerce au profit des grands magasins. J'aime beaucoup le fait qu'il prenne le temps nécessaire pour marquer les évolutions, les changements, c'est bien tissé. Bref, je porte tout particulièrement ce roman dans mon coeur.

Ce livre appartient à la lignée des Rougon Macquart, famille créée par Zola. Il étudie les "tares héréditaires"; on peut alors distinguer deux parties. La lignée des Rougon est droite, le destin des personnages est plutôt heureux et couronné de succès (c'est bien sûr le cas de Mouret). Chez les Macquart, tous finissent mal.

En résumé : J'ai adoré ce livre, ce foisonnement de tissus, de couleurs, de parfums..., qui captent tous nos sens.


Remarque
Olala, truc de dingue, je viens de me rendre compte que le héros s'appelait Octave. BIG BROTHER IS WATCHING YOU. Dans 99F et dans Les caprices de Marianne ils s'appellent aussi Octave, je vous dis que c'est un complot les amis.

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