"Il m'a expliqué en souriant que rien n'est blanc ou noir et que le blanc, c'est souvent le noir qui se cache et le noir c'est parfois le blanc qui s'est fait avoir." La vie devant soi - Gary

Publié dans : Théâtre

le 11/10/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/musset.jpgLes caprices de Marianne
Alfred de Musset
1833
 
Challenge ABC : 3/26

Résumé
Coelio aime Marianne mais n'ose lui avouer ses sentiments. Il demande de l'aide à son ami Octave pour conquérir le coeur de Marianne. Peu à peu celle-ci tombe amoureuse d'Octave. Entre temps, son mari la soupçonne d'adultère et envoie des gardes pour tuer son amant...

Avis
Pièce courte et histoire assez banale avec un triangle amoureux. Elle a remonté dans mon estime grâce à la dernière phrase dite par Octave. Je l'avais dit dans un autre article, mais j'adore quand les livres se terminent par une phrase marquante, qui donne le dernier coup à l'histoire, ou qui offre une autre perspective de lecture. On a ici un Musset toujours en finesse et des répliques sur l'amour toujours aussi délicieuses, mais c'est pas cette pièce de l'auteur que je conseillerais, j'ai largement préféré On ne badine pas avec l'amour par exemple.

En résumé : Sans plus...

Publié dans : Romans XXI°

le 2/10/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/99f.jpg 99 F
(rebaptisé 14,99 euros)
Frédéric Beigbeder
2000

Challenge ABC : 1/26

Quatrième de couverture

Octave est le maître du monde. Octave exerce en effet la profession lucrative de rédacteur publicitaire : il décide aujourd'hui ce que vous allez vouloir demain. Octave est un mort-vivant, couvert d'argent, de filles et de cocaïne. Un jour, il se rebelle. Le doué Octave déjante. La cliente idéale ? " Une mongolienne de moins de cinquante ans. " Les nababs de la publicité ? " Ils mènent la troisième guerre mondiale. " De l'île de la Jatte où négocient les patrons d'agence à Miami où l'on tourne un spot sous amphétamines, d'un séminaire en Afrique à Saint-Germain-des-Prés, de l'enfer du sexe à la pureté perdue, Frédéric Beigbeder, entre fiction et pamphlet, écrit la confession d'un enfant du millénaire. En riant, il dénonce le mercantilisme universel. En quelque sorte, un livre moral. Pour 99 francs, seulement.

Avis
J'ai vraiment aimé ce bouquin, ça change, c'est original. J'adhère pas du tout au mode de vie d'Octave, mais ça ne m'empêche pas d'apprécier ses réflexions. C'est vrai en fait, j'ai pas pu lâcher ce livre avant de l'avoir terminé, le style est génial. J'ai aussi trouvé original le fait qu'on passe de la narration du "je" à "tu", "il", "nous", "vous", "ils". Déçue par la fin, je n'ai pas compris le rapport, ou le sens s'il y en a un. J'ai envie de lire un autre Beigbeder, mais en même temps je me dis que ce sera la même chose ...
 
En résumé : Une très très bonne découverte, j'ai adoré le style d'écriture. Je reste néanmoins déçue par la fin.

Publié dans : Romans XIX°

le 22/9/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/zola.jpg Au Bonheur des Dames
Emile Zola
1883

Quatrième de couverture
Octave Mouret affole les femmes de  désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s'amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu'une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immsense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d'enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d'elle le symbole du modernisme et des crises qu'il suscite. zola plonge le lecteur dans un bain de foule érotique. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.

Avis
J'ai écris mon avis juste avant de taper le résumé, c'est incroyable ce que c'est véridique ! Comment ne pas sentir la texture des étoffes, le parfum des dames, comment ne pas entendre le bruit du magasin, comment ne pas visualiser la foule qui bouge à tous les étages, et la lumière feutrée du magasin ? Quand je pense à ce livre, immédiatement ses sensations me reviennent (et c'est pour ça qu'on aime tant la littérature !). Ce roman là était mon premier Zola ; beaucoup sont découragés après avoir lu Germinal ou L'Assommoir, des romans pas franchement gais, Au bonheur des Dames au contraire fait partie de ceux qui ont une happy end à la Disney comme ça fait du bien d'en lire de temps en temps. On sait que Denise et Mouret vont finir ensemble mais leurs personnages sont tellement intéressants, personnellement je me suis beaucoup reconnue dans les deux. Bon c'est facile à dire, on peut se reconnaître dans n'importe quel personnage de roman, soit. Au delà de ça, Zola aborde le thème de la chute du petit commerce au profit des grands magasins. J'aime beaucoup le fait qu'il prenne le temps nécessaire pour marquer les évolutions, les changements, c'est bien tissé. Bref, je porte tout particulièrement ce roman dans mon coeur.

Ce livre appartient à la lignée des Rougon Macquart, famille créée par Zola. Il étudie les "tares héréditaires"; on peut alors distinguer deux parties. La lignée des Rougon est droite, le destin des personnages est plutôt heureux et couronné de succès (c'est bien sûr le cas de Mouret). Chez les Macquart, tous finissent mal.

En résumé : J'ai adoré ce livre, ce foisonnement de tissus, de couleurs, de parfums..., qui captent tous nos sens.


Remarque
Olala, truc de dingue, je viens de me rendre compte que le héros s'appelait Octave. BIG BROTHER IS WATCHING YOU. Dans 99F et dans Les caprices de Marianne ils s'appellent aussi Octave, je vous dis que c'est un complot les amis.

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