"J'ai le verbe froid comme la mort." Journal d'Hirondelle - Nothomb

Publié dans : Romans XXI°

le 3/5/10

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/amelieantechrista.jpgAntéchrista
Amélie Nothomb
2003

Quatrième de couverture
"J'avais seize ans. Je ne possédais rien, ni biens matériels, ni confort spirituel. Je n'avais pas d'ami, pas d'amour, je n'avais rien vécu. Je n'avais pas d'idée, je n'étais pas sûre d'avoir une âme. Mon corps, c'était tout ce que j'avais".

Avis
Déjà je dois vous dire que je trouve le résumé su-perbe. Je me suis identifiée directement à ces bouts de phrases, le livre avait déjà toute mon attention. Le titre "Antéchrista" fait directement allusion à l'antéchrist, figure d'imposteur maléfique se faisant passer pour le messie peu avant l'apocalypse (fin de la parenthèse culturelle). Antéchrista, c'est le surnom que donne Blanche à Christa. Christa est son bourreau, son antéchrist personnel. J'ai encore trouvé le personnage génial. Génialement mauvais, génialement hypocrite, génialement difficile à cerner. Ca n'est pas sans me rappeler le personnage d'Elena, ou celui de Plectrude, qui captent eux aussi tous les regards tout en dégagent une beauté incroyable, mais sans aucune empathie et prenant plaisir à faire souffrir leur victime (Blanche pour Christa, Amélie pour Elena, Roselyne pour Plectrude). Les rôles de bourreau/victime, souvent féminins, et déguisés sous le masque d'une amitié qui est plutôt une fascination totale, deviennent répétitifs chez Nothomb. Et pourtant, j'ai encore une fois adoré ma lecture. La manière dont les phrases sont servies ; crues, directes, sans aucun artifice ni habillage superflu, en somme complètement nues. C'est ça que j'aime dans l'écriture d'Amélie Nothomb. Bref, je me suis pas mal identifiée au personnage de Blanche, et j'ai aimé ses espèces de dialogues intérieurs qui rendaientt bien compte de son tiraillement intérieur.

En résumé : Bien que les personnages commencent à se ressembler d'un livre à l'autre, j'ai encore une fois adoré cet Amélie Nothomb.


Extraits

* "Un regard véritable n'a pas d'idées préconçues."

* "Il faut toujours aller dans le sens de la vie, il ne faut pas lui opposer de résistance. Si tu souffres, c'est que tu la refuses. Baisse la garde. Quand tu l'accepteras pour de vrai, tu ne souffriras plus."

* "La médiocrité, c'est l'indifférence au bien et au mal." L'imposture - Bernanos

Publié dans : Romans XXI°

le 7/10/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/nothomb.jpg Journal d'Hirondelle
Amélie Nothomb
2006

Quatrième de couverture
C'est une histoire d'amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou.

Avis
Celui là aussi c'est du pur résumé. Précisons un peu : Urbain ne ressent plus rien, il est devenu insensible. Parfait pour devenir tueur à gage. Mais en tombant sur le journal d'une de ses victimes, un journal qui semble en intéresser plus d'un, ses sentiments vont se réveiller.
J'ai découvert Amélie Nothomb grâce à ce livre, et tout de suite ça m'a fait une forte impression. Vif, intelligent, original, j'ai beaucoup aimé le personnage d'Urbain, sa répartie, quoi que la répartie chez Nothomb j'adore forcément. En fin de compte c'est une histoire bizarre mais touchante, il tombe amoureux d'une fille inconnue qu'il a tué, grâce à son journal. On ne connait pas son vrai nom, au début il choisit Urbain ; il frappe en ville. Lorsqu'on le prend, il devient Innocent, comme le pape, et surtout comme un innocent. La fin est juste génialissime, j'en ai jamais lu de meilleure. J'aime aussi le fait que le titre du "vrai" livre soit en référence à un livre dans l'histoire (ici un journal), comme avec Hygiène de l'assassin ; une sorte de mise en abîme vous voyez.

En résumé : Mon premier livre d'Amélie Nothomb : tout simplement excellent.
 

Extraits
* "J'ai le verbe froid comme la mort."

* "Où le snobisme ne va-t-il pas se nicher ?"

* "Il y a des beautés qui sautent aux yeux et d'autres qui sont écrites en hiéroglyphes : on met du temps à déchiffrer leur splendeur mais quand elle est apparue, elle est plus belle que la beauté."

* "Ce texte s'arrêtera au moment exact de ma mort."

Publié dans : Théâtre

le 23/9/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/moliere.jpgLes précieuses ridicules
Molière
1659
 
Quatrième de couverture
Vite, voiturez-nous ici les commodités de la conversation.

Avis
Ca c'est ce qu'on appelle un résumé. Je vais quand même ajouter des précisions : Magdelon et Cathos, jeunes précieuses, ridiculisent leurs deux prétendants. Ils décident alors de se venger en retournant contre elles leur plus grande arme : l'esprit. On a ici un Molière qui s'amuse de la langue française et livre en même temps une critique de la préciosité. Pour moi cette pièce a été un plaisir, un régal, un délice ; je suis tellement déçue qu'elle ne fasse qu'un seul acte...

En résumé : Surement la pièce de Molière que j'ai préférée, son emploi de la langue française est génial. Dommage qu'elle soit si courte...

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