"Mon cher, vous oubliez que nous vivons au pays de l'hypocrisie." Le portrait de Dorian Gray - Wilde

Publié dans : Challenges

le 3/7/10

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Matildacopie1.jpgUn nouveau challenge qui me fait envie depuis super longtemps : le Matilda's Contest ! Raison-et-Sentiments en est à l'origine, et tout est expliqué en détails → ici. Matilda de Roald Dahl a été mon livre préféré pendant un bout de temps, et je trouve que c'est une excellente idée de s'inspirer de ce livre pour découvrir de grands classiques de la littérature anglaise. Et en plus comme le challenge est sans limite de temps, que demander de plus ?


lus : 2/14
* Dans ma bibliothèque

Matilda - Roald Dahl
Nicholas Nickelby - Charles Dickens
Oliver Twist - Charles Dickens
Jane Eyre - Charlotte Brontë
Orgueil et Préjugés - Jane Austen
Tess d'Urberville - Thomas Hardy
Kim - Rudyard Kipling
L'Homme invisible - H.G. Wells
Le Vieil Homme et la Mer - Ernest Hemingway
Le Bruit et la Fureur - William Faulkner
Les Raisins de la colère - John Steinbeck
Les bons compagnons - J.B. Priestley
Le rocher de Brighton - Graham Greene
La ferme des animaux - George Orwell
 

Publié dans : Romans XX°

le 2/7/10

http://milkymoon.cowblog.fr/images/lasymphoniepastoralecouv.jpgLa symphonie pastorale
André Gide
1919

Résumé
Un pasteur marié d'un petit pays du Jura tient un journal. Il recueille chez lui la jeune Gertrude, aveugle de naissance. Pendant plusieurs années, le pasteur fait au mieux pour élever cette pauvre jeune fille. Jusqu'au jour où il comprend qu'il est amoureux d'elle. Jacques, son fils, a deviné les sentiments de son père à l'égard de Gertrude. Le problème : il est lui-même amoureux de la jeune fille. Un roman d'amour et de raison.  (trouvé sur Evene)

Avis
Alors voilà, on a du lire ce livre en cours, et je n'ai pas du touuut aimé. Au lieu d'éprouver de la pitié ou au moins de l'empathie pour Gertrude, je n'ai vu qu'une sainte-nitouche hypocrite qui profite de sa situation. Quand elle est aveugle, elle pense aimer le pasteur vieux et moche, et finalement quand elle retrouve la vue elle aime le fils Jacques qui est (bizarrement) jeune et beau. Facile. Je n'ai pas été touchée du tout par la relation entre le pasteur et l'aveugle, qui ressemblait surtout à une relation docteur/malade pour moi. C'est surtout le pauvre pasteur qui m'a fait pitié, à tant s'être dévoué pour elle puis se faire jeter.
Je me souviens cependant d'un passage qui m'avait bien plu, quand justement Gertrude écoute une symphonie (je ne sais plus laquelle, genre de Mozart, Beethoven ou autre), c'est comme une "explosion" de ses sens, quelque chose de nouveau qui se révèle à elle, et finalement tout le livre est peut-être axé autour de ce moment (d'où le titre...). Je comprendrais très bien que certains aient aimé ce livre, parce qu'il mérite de l'être, l'écriture de Gide est maîtrisée et intéressante, il y a quelque chose à exploiter au niveau des sentiments, mais moi ça ne m'a pas plu.

En résumé : Je n'ai pas du tout été prise par l'histoire ni touchée par les sentiments des personnages ; un très mauvais souvenir de lecture.

Publié dans : Elucubrations

le 1/7/10

Vu chez Dame Meli, et comme les vacances sont l'occasion idéale pour y répondre, voici mes réponses au célèbre questionnaire de Proust ! Dans quelque temps, quand je relirai ces réponses je penserai "mais omg comment j'ai pu répondre ça, comment j'ai pu ne pas penser à ça.. ?", il serait intéressant d'ailleurs de faire ce questionnaire en deux instants éloignés de notre vie. Pour la petite histoire, ce questionnaire se nomme ainsi parce que l'écrivain Proust a répondu à ces questions de manière assez surprenante.

Ma principale qualité : Aujourd'hui je dis l'écoute.

La qualité que je préfère chez un homme : Le respect.

La qualité que je préfère chez une femme : Le respect.

Mon principal trait de caractère : La discrétion.

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis : J'apprécie le fait qu'on puisse discuter librement de n'importe quoi, qu'on éprouve le même plaisir à se voir, à s'organiser des sorties, etc. Le fait de me sentir à l'aise avec eux, qu'ils me considèrent d'égal à égal, de ne ressentir aucune gêne en leur présence, de partager des moments géniaux ensemble.

Mon principal défaut : Incapable d'entretenir des relations. J'ai perdu des gens extrêmement proches par ma seule faute et ça me tue. Je suis trop solitaire, et j'ai du mal à être à l'aise rapidement avec une nouvelle personne.

Mon occupation préférée : Trainasser sur l'ordi haha, visiter des pays, des monuments, lire, bronzer, des trucs bien bateau.

Mon rêve de bonheur : Une maison en pleine campagne sous le soleil du Midi, entourée de lavande et bercée par le chant des cigales. Ouaip.

Quel serait mon plus grand malheur ?
: La mort de mes parents ou de mes soeurs.

Ce que je voudrais être : Une femme intelligente et respectée, qui serait heureuse dans sa profession et dans sa vie privée.

Le pays où je désirerais vivre : Je ne sais pas.. y'en a tellement. La Suède dans un de ses archipels, la Grèce dans ses montagnes ou ses îles, l'Espagne, à Prague capitale très accueillante... ou simplement le Sud de la France. Dans un lieu où je me sentirais bien, où chaque matin je me lèverai en me disant quelle chance j'ai d'habiter un tel endroit.

La couleur que je préfère : Couleur indigo.

La fleur que je préfère
: L'oiseau de paradis.

L'oiseau que je préfère
: Le flamant rose, et une toute particulière affection pour l'albatros de monsieur Baudelaire.

Mes auteurs favoris en prose : Vian pour sa vision du monde, Queneau et Perec que je considère comme les dieux de la langue française moderne, et Nothomb pour la répartie dans ses livres !

Mes poètes préférés : Apollinaire et Baudelaire pour leur poésie moderne et visuelle.

http://milkymoon.cowblog.fr/images/rousseau.jpg

Mes héros dans la fiction : Cyrano de Bergerac qui avait l'esprit mais point la beauté. Et ptet' aussi un faible pour Chuck Bass (oui oui je regarde Gossip Girl sans complexe).

Mes héroïnes dans la fiction : Jusqu'à peu de temps j'aurais dit que je n'en avais pas, mais là j'ai entammé Millenium et il se pourrait bien que Lisbeth Salander ait une nouvelle fan *-*. Ah et si je m'éloigne des livres, j'adore Veronica Mars.

Mes compositeurs préférés : Danny Elfman et Joe Hisaishi, des purs génies de notre époque.

Mes peintres favoris : Dalí, le Douanier Rousseau, Miró.

Mes héros dans la vie réelle : Nelson Mandela, et Heath Ledger que je regretterai toujours.

Mes héroïnes dans la vie réelle
: heu..

Mes héroïnes dans l'histoire
: elles me saoulent ces questions à devoir trouver des héroïnes è_é.

Ma nourriture et ma boisson préférées : Les pâtes à toutes les sauces et le diabolo grenadine.

Mes noms favoris : Ceux commençant par la lettre A.

Ce que je déteste par-dessus tout : Les gens qui rient trop fort au resto, ceux qui t'écrasent le pied dans la queue, les vieilles commères de quartier, les clichés, les gamins qui te hurlent dans les oreilles, celles qui portent des talons à 12 ans, les préjugés, les gens stéréotypés, le fait qu'on ne me respecte pas ou qu'on m'ignore.

Le personnage de l'Histoire que je déteste le plus
: Je vais pas détester quelqu'un qui est mort quoi.. Mais ça me rappelle cette citation : "L'Histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées" (Adenauer).

Le fait militaire que j'admire le plus : Je hais tout ce qui touche au domaine militaire.

La réforme que j'estime le plus : L'abolition de la peine de mort, seulement en 1981 en France sous Mitterrand.

Comment j'aimerais mourir : Dans mon sommeil, sans aucun regret de ce que j'aurais vécu.

État présent de mon esprit : Déçue par quelque chose.. Sinon dans l'absolu je me sens vidée et en vacances \o/.

Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence : Celles que je peux comprendre ou que j'aurais pu faire.

Ma devise : Je n'en ai pas, ou plutôt j'en ai plusieurs, tout dépend des circonstances. « On n'est jamais mieux satisfait que par soi-même » un peu égoïste, certes, mais qui s'est révélée tellement vraie dans mon expérience, « Qui ne tente rien n'a rien », et je repense à une formule de Beigbeder qui je l'avoue m'a quelque fois été utile : « Recette pour aller mieux. Répéter souvent ces trois phrases : le bonheur n'existe pas. L'amour est impossible. Rien n'est grave. »

Publié dans : Romans XX°

le 28/6/10

http://milkymoon.cowblog.fr/images/levieuxquilisaitdesromansdamour.jpg Le vieux qui lisait des romans d'amour
(Un viejo que leía novelas de amor)
Luis Sepúlveda
1989

Quatrième de couverture
Antonio José Bolivar connaît les profondeurs de la forêt et ses habitants, le noble peuple des Shuars. Lorsque les villageois d'El Idilio les accusent à tort du meurtre d'un chasseur blanc, le vieil homme quitte ses romans d'amour - seule échappatoire à la barbarie des hommes - pour chasser le vrai coupable, une panthère majestueuse...

Avis
Je n'aurais jamais cru autant aimer ce livre. On découvre un univers complètement différent du notre, une immersion dans la forêt amazonienne. C'est un monde beaucoup plus sauvage, pauvre, rudimentaire, isolé du monde, dont sa seule liaison avec l'extérieur est un bateau qui livre les marchandises (et accessoirement un dentiste). C'est ce dentiste qui fournit les romans d'amour au vieux Antonio José Bolivar. Ce personnage est très intéressant car il présente deux facettes complètement opposées. D'un côté, il connaît la forêt mieux que personne, sait suivre des animaux à la trace, il sait comment se débrouiller pour survivre et tendre des pièges aux animaux. On pourrait le voir seulement comme un chasseur ou un sauvage, mais c'est là qu'on se trompe. Ce personnage aime lire les romans d'amour. Il est tout ému en commençant son roman, il lit et relit chaque phrase pour mieux la savourer. La lecture de ses romans passe avant même la traque de l'animal et c'est touchant sans trop l'être.

Antonio José Bolivar est le seul du coin qui puisse trouver la bête qui a déjà tué 4 hommes. J'ai adoré le dernier chapitre, moment de son face à face avec la femelle ocelot (espèce de panthère/ tigre/chat sauvage d'Amérique latine). Pendant la nuit avant leur rencontre, j'ai bien aimé le fait qu'on ait accès aux pensées du vieux. Lui qui a vécu dans la forêt, il a acquis une certaine philosophie et une certaine sagesse : il ne tue pas pour le plaisir de tuer, ni pour le mérite d'avoir tué. Il sent que la femelle le considère comme son rival. Au moment de leur face à face, il comprend en fait que la femelle l'a attiré jusqu'à son mâle agonisant. Celui-ci a été blessé par un étranger (un gringo) et manifestement Antonio Bolivar doit mettre fin à sa douleur. Ce passage m'a serré la gorge, ça m'a fait tout bizarre. J'ai aussi beaucoup aimé la manière dont le vieux parlait de la grâce de la femelle ocelot, de son intelligence. Leur "relation" est très particulière, c'est une histoire qui sort de l'ordinaire, brutale et tendre à la fois.

Depuis quelque temps je me dis qu'il faut que je m'attaque à la littérature d'Amérique Latine. Ca dépayse complètement, c'est une toute autre réalité là bas. Et sinon je voulais aussi mentionner le fait que j'adore le tableau sur la couverture, le Douanier Rousseau étant un de mes peintres préférés comme vous avez pu le constater ici et .

En résumé : Une superbe histoire dans un cadre atypique, j'ai énormément aimé. 


Extraits
* "C'est la faute au gouvernement si tu as des dents pourries et si tu as mal."

* "Sa femme le tuera. Elle fait des provisions de haine, mais elle n'en a pas encore assez."

* "Ils fumèrent et burent encore, en regardant couler l'éternité verte du fleuve."

* "Quand un passage lui plaisait particulièrement, il le répétait autant de fois qu'il l'estimait nécessaire pour découvrir combien le langage humain pouvait être aussi beau."

* "Dans la mémoire où s'enracine le chiendent de la solitude."

* "Il savait lire. Ce fut la découverte la plus importante de sa vie. Il savait lire. Il possédait l'antidote contre le redoutable venin de la vieillesse. Il savait lire. Mais il n'avait rien à lire."

* "Si c'était cela, un baiser ardent, alors le Paul du roman n'était qu'un porc."

* "-Excuse-moi, camarade. Cette ordure de gringo nous a tous gâché la vie. Et il tira.
Il ne voyait pas la femelle mais il la devinait au-dessus de lui, cachée, secouée par des sanglots presque humains."


Publié dans : Théâtre

le 27/6/10

http://milkymoon.cowblog.fr/images/feydeau.jpgOccupe-toi d'Amélie
Georges Feydeau
1908

Résumé
Pour hériter de l'immense fortune de son père, Marcel Courbois doit renoncer au célibat. Il organise un faux mariage avec la belle Amélie, que son ami Etienne lui a prêté pour qu'elle joue la fiancée. Sauf qu'Etienne s'arrange pour que le mariage ait vraiment lieu, et là les ennuis commencent...

Avis
J'ai décidé de parler des pièces que je suis allée voir y'a 2-3 ans pour ne pas les oublier. Mais en fait je me rends compte que j'ai presque tout oublié de leur histoire ; je vais donc surtout vous donner mon impression globale. Occupe-toi d'Amélie est un vaudeville très sympa. Feydeau fait rire (quoi que je ne l'ai jamais trouvé meilleur que dans Chat en poche, dont je vous parlerai bientôt), le public n'a pas le temps de s'ennuyer, aucun temps mort, la pièce est très rythmée. Entre humour, quiproquos, situations invraisemblables, j'ai vraiment passé un agréable moment. Je le dis et le répète, le théâtre est fait pour être vu, pas pour être lu, alors sortez au théâtre ! Enfin quoi que, je ne parle pas de Musset et son concept de "théâtre dans un fauteuil", ce sera pour une prochaine fois.
Revenons-en à la pièce. La situation initiale me rappelle beaucoup Il ne faut jurer de rien : Marcel et Valentin sont dans la même situation : ils doivent se marier pour bénéficier de la fortune de leur famille. Sauf que dans Il ne faut jurer de rien, c'était dégoulinant de mièvreries à la fin, absolument pas crédible, tandis qu'ici dans Occupe-toi d'Amélie, c'est exactement tout le contraire qui est représenté. Ce côté plus réaliste m'a plu, on ne cherche pas à montrer une histoire d'amour pleine de bons sentiments.

En résumé : Un vaudeville comme on les aime.

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