☆ La vie est un songe ☆
(La vida es sueño)
Pedro Calderón de la Barca
1635
(La vida es sueño)
Pedro Calderón de la Barca
1635
Résumé
Dans une Pologne fictive, le roi Basile a eu la prédiction que son fils Sigismond deviendrait un tyran. Voulant protéger son peuple, Basile enferme son fils à sa naissance, dans une grotte, sans jamais voir personne. Allant bientôt mourir, Basile décide le temps d'une journée de tester son fils en le mettant sur le trône.
Avis
Une des pièces de théâtre que j'ai préférées. L'intrigue est loin d'être simple, les thèmes abordés originaux. Il y a plein de métaphores dans ce texte. Le baroque y est omniprésent : la vanité, l'illusion, la mort... Il y a tellement à dire dans l'interprétation de cette pièce, elle est si riche, c'est ça qui me plait.
D'emblée, le titre met en rapprochement vie et rêve, réalité et illusion. Toute l'intrigue de la pièce va se jouer sur cette limite. La pièce se compose de 3 actes qui symbolisent 3 journées. Lors de la première journée Sigismond est enfermé dans la grotte avec son instructeur Clotalde (unique contact). Durant la deuxième journée il a accès au pouvoir mais se comporte abominablement. A la fin de la journée on le réenferme. Il se demande alors si ce qu'il a vécu était un rêve, les frontières entre le réel et l'iréel se font floues. La troisième journée, croyant donc rêver, il décide d'agir justement : "je rêve, et je veux agir selon le bien, car on ne perd rien à faire le bien, même en songe". L'oracle du père se révèle faux, Calderón prouve qu'il n'existe aucune fatalité. Au contraire, c'est à cause de son père et de son enfermement que Sigismond est devenu une bête féroce. Je pourrais encore développer d'autres points tellement cette pièce donne matière à réfléchir. J'ai totalement adoré.
En résumé : Une pièce génialissime qui joue sur l'ambigüité rêve/ réalité.
D'emblée, le titre met en rapprochement vie et rêve, réalité et illusion. Toute l'intrigue de la pièce va se jouer sur cette limite. La pièce se compose de 3 actes qui symbolisent 3 journées. Lors de la première journée Sigismond est enfermé dans la grotte avec son instructeur Clotalde (unique contact). Durant la deuxième journée il a accès au pouvoir mais se comporte abominablement. A la fin de la journée on le réenferme. Il se demande alors si ce qu'il a vécu était un rêve, les frontières entre le réel et l'iréel se font floues. La troisième journée, croyant donc rêver, il décide d'agir justement : "je rêve, et je veux agir selon le bien, car on ne perd rien à faire le bien, même en songe". L'oracle du père se révèle faux, Calderón prouve qu'il n'existe aucune fatalité. Au contraire, c'est à cause de son père et de son enfermement que Sigismond est devenu une bête féroce. Je pourrais encore développer d'autres points tellement cette pièce donne matière à réfléchir. J'ai totalement adoré.
En résumé : Une pièce génialissime qui joue sur l'ambigüité rêve/ réalité.
Extrait
"Il est tant de plaisir à se plaindre,
disait un philosophe,
que rien que pour le plaisir de se plaindre
on devrait recherche les malheurs".