William Shakespeare
1597
Challenge ABC : 5/26
Résumé
Avis
Dans l'ensemble j'ai bien aimé, l'histoire est bien construite, le cadre de Venise est sympa, et y'a plein de personnages différents. Je n'ai pas très bien compris un point : je ne sais pas si ce texte est à considérer comme un réquisitoire du judaïsme, ou bien justement le contraire, ou encore ni l'un ni l'autre. J'aurai bien aimé pouvoir mieux cerner le personnage de Shylock. C'est dommage qu'il ne soit pas plus présent, il m'est apparu bien plus intéressant que tous les autres personnages.
En résumé : Une pièce agréable à lire, je reste cependant déçue quant au personnage de Shylock. C'est le personnage qui m'a le plus intéressée mais il est assez peu présent.
Citations
* "Il m'a humilié ; il m'a fait tort d'un demi-million ; il a ri de mes pertes ; il s'est moqué de mon gain ; il a insulté ma nation ; il a fait manquer mes marchés ; il a refroidi mes amis, échauffé mes ennemis, et pour quelle raison ? Parce que je suis un Juif.
Un Juif n'a-t-il pas des yeux ? un Juif n'a-t-il pas des mains, des organes, des proportions, des sens, des affections, des passions ? ne se nourrit-il pas des mêmes aliments ? n'est-il pas blessé des mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes remèdes, réchauffé par le même été et glacé par le même hiver qu'un chrétien ? si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ? si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? si vous nous empoisonnez, ne mourons-nous pas ? et si vous nous outragez, ne nous vengerons-nous pas ? si nous sommes semblables à vous dans tout le reste, nous vous ressemblerons aussi en ce point. Si un Juif outrage un chrétien, quelle est la modération de celui-ci ? La vengeance. Si un chrétien outrage un Juif, comment doit-il le supporter, d'après l'exemple du chrétien ? En se vengeant. Je mettrai en pratique les scélératesses que vous m'apprenez ; et il y aura malheur si je ne surpasse pas mes maîtres."
* "Je crois, d'honneur, que bientôt le rôle qui siéra le mieux à l'esprit sera le silence, et que la parole ne sera plus qu'aux perroquets."
* "BASSANIO.-Tous les hommes cherchent-ils à tuer ce qu'ils n'aiment pas ?
SHYLOCK.-Un homme hait-il ce qu'il n'a pas envie de tuer ?
BASSANIO.-Toute offense n'engendre pas d'abord la haine.
SHYLOCK.-Comment ! voudrais-tu qu'un serpent te piquât deux fois ?"
* "L'homme qui n'a en lui-même aucune musique, et qui n'est pas ému par le doux accord des sons, est propre aux trahisons, aux perfidies, aux rapines ; les mouvements de son âme sont mornes comme la nuit, et ses penchants ténébreux comme l'Érèbe ; ne vous fiez point à un tel homme.-Écoutons la musique."