☆ La mort du roi Tsongor ☆
Laurent Gaudé
2002
Laurent Gaudé
2002
Quatrième de couverture
Dans une Antiquité imaginaire, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d’un empire immense, s’apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c’est Troie assiégée, c’est Thèbes livrée à la haine. Le monarque s’éteint; son plus jeune fils s’en va parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l’image de ce que fut le vénéré – et aussi le haïssable – roi Tsongor.
Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l’insidieuse révélation, en eux, de la défaite. Car en chacun doit s’accomplir, de quelque manière, l’apprentissage de la honte.
Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l’insidieuse révélation, en eux, de la défaite. Car en chacun doit s’accomplir, de quelque manière, l’apprentissage de la honte.
Avis
Je n'avais jamais entendu parler de ce livre, je suis tombée dessus par hasard et me suis dit "pourquoi pas". Et quelle découverte ! Laurent Gaudé écrit avec une plume douce, mélancolique, mais sans jamais en faire des caisses. Vous savez, parfois on est plus sensible à un auteur parce que son écriture nous paraît tellement fluide, comme si c'étaient nos propres mots qui sortaient. Eh bien là c'était le cas, et ça me fait rarement cet effet quand je lis un livre.
Outre la plume, j'ai aussi adoré l'histoire. Ca m'a beaucoup rappelé les Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar ; ces personnages, ces légendes, ces tribus, ces villes, ces lieux, ces paysages... Ce qui m'a plu aussi, c'est la noblesse que dégagent les personnages, simplement belle.
Le titre est très symbolique. On peut penser que ce livre fera le récit de Tsongor jusqu'à sa mort. Mais en fait, cette mort est simplement le commencement de l'histoire, et elle aura une répercussion énorme : la guerre. Ca a un petit côté Guerre de Troie d'ailleurs : deux prétendants venant de deux royaumes différents venus chacun pour épouser la fille du roi. La ressemblance s'arrête là, car Samilia, la fille du roi, ne choisira ni Kouame ni Sango Kerim.
Je crois que ce que j'ai préféré, c'est le voyage du plus jeune fils de Tsongor, Souba, qui doit édifier sept tombeaux à l'éfigie de son père dans tout le royaume. Chacun rivalise de prouesse architecturale (et j'y suis sensible, normal) ; dans un jardin suspendu, une grotte souterraine, une montagne, un immense arbre, une tour dans le désert..., et chacun représente une des facettes de la personnalité du roi.
Au cours de ce récit, chaque personnage se remettra en question, s'interrogera. Et si Tsongor n'était pas mort ? Pourquoi m'a t-il confié cette mission d'exil ? Quel héritage garderai-je de mon royaume ? Des réflexions souvent solitaires, et qui détermineront la destinée de chacun. Le terme qui convient le mieux par rapport à ce que j'ai ressenti, c'est de dire que j'ai trouvé ce livre extrêmement beau.
Outre la plume, j'ai aussi adoré l'histoire. Ca m'a beaucoup rappelé les Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar ; ces personnages, ces légendes, ces tribus, ces villes, ces lieux, ces paysages... Ce qui m'a plu aussi, c'est la noblesse que dégagent les personnages, simplement belle.
Le titre est très symbolique. On peut penser que ce livre fera le récit de Tsongor jusqu'à sa mort. Mais en fait, cette mort est simplement le commencement de l'histoire, et elle aura une répercussion énorme : la guerre. Ca a un petit côté Guerre de Troie d'ailleurs : deux prétendants venant de deux royaumes différents venus chacun pour épouser la fille du roi. La ressemblance s'arrête là, car Samilia, la fille du roi, ne choisira ni Kouame ni Sango Kerim.
Je crois que ce que j'ai préféré, c'est le voyage du plus jeune fils de Tsongor, Souba, qui doit édifier sept tombeaux à l'éfigie de son père dans tout le royaume. Chacun rivalise de prouesse architecturale (et j'y suis sensible, normal) ; dans un jardin suspendu, une grotte souterraine, une montagne, un immense arbre, une tour dans le désert..., et chacun représente une des facettes de la personnalité du roi.
Au cours de ce récit, chaque personnage se remettra en question, s'interrogera. Et si Tsongor n'était pas mort ? Pourquoi m'a t-il confié cette mission d'exil ? Quel héritage garderai-je de mon royaume ? Des réflexions souvent solitaires, et qui détermineront la destinée de chacun. Le terme qui convient le mieux par rapport à ce que j'ai ressenti, c'est de dire que j'ai trouvé ce livre extrêmement beau.
En résumé : Mon petit coup de coeur de l'été ; une plume douce et mélancolique, un magnifique récit.