"Qu'importe l'éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l'infini de la jouissance ?" Le Spleen de Paris - Baudelaire

Publié dans : Romans XIX°

le 6/12/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/doriangray.jpgLe Portrait de Dorian Gray
(The Picture of Dorian Gray)
Oscar Wilde
1890

Quatrième de couverture :
"Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu'il en soit ainsi. [...] Je donnerais mon âme !"

Avis :
Avant le roman lui même, la courte préface nous fait découvrir le thème principal : qu'est-ce que l'oeuvre d'art ? Ensuite, premier chapitre. J'étais déjà captivée par l'innocence et la beauté de Dorian Gray, et le peintre Basil Hallward. Tout semblait être dans l'équilibre le plus parfait. Et là arrive l'ami du peintre, Lord Henry, qui pervertit complètement l'âme de Dorian avec ses discours immoraux. Je hais ce genre de personnes qui pensent avoir tout compris de la vie et étalent leur influence sur tout le monde. Je déteste ce type de personnes qui ne jurent que par la beauté et les plaisirs. Bien sûr j'en ai voulu tout le long de l'histoire à Lord Henry. La violence des sentiments de Dorian Gray, dissimulés sous son masque de beauté éternelle, rend le roman encore plus fort. Le fait de savoir qu'un tel visage puisse commettre le pire des crimes, voilà un paradoxe excellent. Lorsque Hallward peint sa plus belle oeuvre de Gray, celui-ci y met son âme pour garder sa jeunesse. J'ai surtout admiré la fin, ou il y a une confusion entre Dorian Gray et son portrait. En fait, c'était lui l'oeuvre d'art, et non le tableau.

Néanmoins mon enthousiasme pour ce livre est modéré. J'en avais entendu tellement de bien que j'ai placé mes attentes trop hautes. Je pense que ce livre aurait pu plus me plaire si je l'avais découvert complètement par hasard.

En résumé : J'ai adoré le sujet de ce livre sur l'oeuvre d'art, la beauté éternelle, ainsi que le personnage de Dorian Gray.
 

Extraits :
* "Il n'y a pas de livres moraux ou immoraux. Un livre est bien ou mal écrit. C'est tout."

* "L'éclosion de la fleur la plus humble a exigé un monde de travaux".

* "On éprouve une certaine volupté à s'accuser soi-même. En nous blâmant nous même nous pensons nous réserver le droit exclusif de le faire. C'est la confession, et non le prêtre, qui nous donne l'absolution."

* "Mon cher, vous oubliez que nous vivons au pays de l'hypocrisie."

* "Le désir féroce de vivre, le plus terrible de tous les appétits humains, animait toutes les fibres de son être surexcité."

* "Il n'y avait que la laideur de vrai."

Publié dans : Challenges

le 1/12/09

Ce challenge est organisé par Livraddict, un site très pratique qui est en quelque sorte notre propre bibliothèque virtuelle. Le principe de ce challenge est de sélectionner dans cette liste les livres que l'on souhaite lire durant l'année 2010. Pour plus d'infos, c'est par → ICI. Pour participer, il faut s'inscrire sur le forum de Livraddict → par là.


La liste à la base du challenge, et ci-dessous la liste raccourcie du challenge avec seulement les livres que j'ai lus ou qui m'intéressent. 25 lus. 7 choisis pour le challenge.


7 ~     La Fée carabine    
8 ~     La petite marchande de prose    
9 ~     La voleuse de livres         
11 ~   Charlie et la chocolaterie
12 ~   Le Bon Gros Géant    
13 ~   Orgueil et Préjugés
14 ~   Geisha    
15 ~   Des fleurs pour Algernon    
16 ~   Artemis Fowl, tome 1
17 ~   Artemis Fowl, tome 2 : Mission Polaire
18 ~   Artemis Fowl, tome 3 : Code Éternité
19 ~   Artemis Fowl, tome 4 : Opération Opale
 
21 ~   La Peste
24 ~   Jane Eyre       
28 ~   Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates       
31 ~   Roméo et Juliette
34 ~   La gloire de mon père    
42 ~   Chroniques des vampires, tome 2 : Lestat le vampire    
43 ~   La sorcière de la rue Mouffetard, et autres contes de la rue Broca
44 ~   Les Thanatonautes    
45 ~   L'ombre du vent    
46 ~   Cyrano de Bergerac
49 ~   Le Nom de la rose        
52 ~   L'évangile selon Pilate, suivi de Journal d'un roman volé    
54 ~   Harry Potter, tome 3 : Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban
55 ~   Harry Potter, tome 4 : Harry Potter et la coupe de feu

57 ~   Les Trois mousquetaires    
58 ~   Si c'est un homme
59 ~   Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers
60 ~   Harry Potter, tome 6 : Harry Potter et le prince de sang-mêlé

61 ~   Le meilleur des mondes  
63 ~   Harry Potter, tome 7 : Harry Potter et les reliques de la Mort
64 ~   Ensemble, c'est tout        
66 ~   Le portrait de Dorian Gray
70 ~   Des souris et des hommes    
71 ~   Les Hauts de Hurlevent    
72 ~   Matilda
73 ~   Millénium, tome 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette 
74 ~   Harry Potter, tome 5 : Harry Potter et l'ordre du phénix    
75 ~   La grammaire est une chanson douce
76 ~   Chroniques des vampires, tome 3 : La reine des damnés        
81 ~   Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur   
82 ~   Le magasin des suicides
83 ~   Coraline    
84 ~   L'Empire des anges    
85 ~   Chroniques des vampires, tome 1 : Entretien avec un vampire    
86 ~   Harry Potter, tome 2 : Harry Potter et la chambre des secrets
87 ~   Twilight, tome 4 : Révélation

88 ~   Le journal d'Anne Franck
89 ~   Charlie et le grand ascenseur de verre
90 ~   Hamlet    
91 ~   Le cycle des Dieux, tome 1 : Nous, les Dieux        
93 ~   Nana    
94 ~   Twilight, tome 1 : Fascination   
97 ~   La jeune fille à la perle    
98 ~   Le joueur d'échecs
99 ~   L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde    
100 ~ Millénium, tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes

Publié dans : Contes/Nouvelles

le 22/11/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/eco.gifComment voyager avec un saumon
(Il secondo diario minimo)
Umberto Eco
1992 (1997 en France)

Challenge ABC : 8/26

Quatrième de couverture
Humoriste, polémiste, railleur, Umberto Eco nous raconte ici en toute liberté sa vie, mode d'emploi : il pourfend avec jubilation l'absurde qui nous gâche l'existence, les objets qui nous résistent, les gadgets qui nous asservissent ou l'administration qui nous englue. Avec lui, le quotidien, dans ce qu'il a de plus ordinaire, prend des allures de fantasmagorie. Déjeuner en avion vire à la tragi-comédie et voyager avec un saumon devient une épopée burlesque.

Avis
Eco s'imagine dans des situations assez étranges, comme dans Voyager avec un saumon, fait des remarques justes sur notre société comme dans Présenter un catalogue d'art, et rit des faits médiatiques comme dans Parler des animaux. J'ai trouvé ce recueil original et très plaisant à lire, j'ai bien aimé ce concept de "mode d'emploi" qui sert à dénoncer les absurdités de la vie et en plus m'a bien fait rire. Mes préférés ? Comment répondre à la question "comment ça va?" et Comment mettre des points de suspension.

En résumé : J'ai adoré ce concept de "modes d'emploi" ainsi que la manière dont Eco nous parle de sujets d'actualité.


Extraits
* "Être ou... ne pas être, telle est la question", "Être ou ne pas être, telle est... la question", "Être ou ne pas... être, telle est la question". Vous imaginez combien la critique shakespearienne aurait dû se creuser la cervelle sur les intentions cachées du Barde. (Comment mettre des points de suspention)

* "Les petits poids, on le sait, sont des objets insaisissables."

* "Croyez-moi, payer en dollar caïman, ça vous fait l'effet d'être à disneyland."

* "Jouant entre structuralisme et mai 68, on pouvait dire que, selon la théorie de la contradiction de Mao -laquelle introduit la triade hégélienne dans les principes binaires du Yin et du Yang."

* Rire du débile est devenu "politically correct".

* "Il (l'ordinateur) explique pas à pas au fidèle la marche à suivre pour atteindre, si non le royaume des cieux, du moins l'instant final de l'impression du document."

Publié dans : Contes/Nouvelles

le 12/11/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/woodyallenlerreuresthumaine.gif L'erreur est humaine
(Mere anarchy)
Woody Allen
2007

Quatrième de couverture
Woody Allen mêle le ridicule à l'invraisemblable sans oublier d'y mettre une pincée acide. Il renoue avec un sens du décalage, de la dérision et de l'absurde qui rappelle l'esprit de ses premiers films. Avec, comme toujours, des dialogues à hurler de rire.

Avis
Ces 18 nouvelles, toutes plus absurdes les unes que les autres, ont surtout pour intérêt leur humour. "Humour". Sachant qu'on parle de Woody Allen et de son humour d'intello incompris, ça peut paraître lourd, mais malheureusement il colle parfaitement au mien. Voilà un recueil qui donne le sourire. Plongez vous dans la nouvelle Stylo à gages, par exemple, et vous constaterez qu'il n'y a pas que vous qui ne tournez pas rond. Ma préférée ? Théorie des cordes et désaccord.

En résumé : Un humour qui colle parfaitement au mien et des thèmes plus absurdes les uns que les autres font que j'ai passé un super moment.


Extrait
"Qui es-tu, ô toi amalgame protoplasmique aléatoire ?"

Publié dans : Biographie/Témoignage

le 5/11/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/sicestunhomme.gif Si c'est un homme
(Se questo è un uomo)
Primo Levi
1947

Challenge ABC : 7/26

Quatrième de couverture
"On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une une sincérité égale au sentiment de honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce.
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous rentenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité." Angelo Rinaldi

Avis
Quand je l'ai fini hier soir, impossible de m'endormir. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ce livre. La fin m'a secouée. Je ne saurai dire ce que je ressentais exactement. Ca me serrait la gorge, je ne pouvais plus parler. Ca m'obsédait. Et je me disais "si j'arrête d'y penser, si j'essaye de ne plus y penser, ce serrait souiller tous ces hommes".

Que peut-on dire de l'horreur décrite, de ce qu'il a vécu ? Les SS les avaient réduits à du bétail, mais ils luttaient encore contre la mort. Et puis tout ce cadre glauque à la fin, de froid, de maladie, de saleté, d'insécurité, d'incertitude quant à l'arrivée du front, ou bien celle de la mort. Jusqu'au dernier moment les nazis et leurs listes. "Ne pas chercher à comprendre". Comment survivre dans un univers aux règles absurdes, illogiques et contradictoires ? "Ne pas chercher à comprendre"... Tout le long du livre, on vit dans l'horreur "routinière" de Primo Levi, on s'y habitue presque. La fin casse ce rythme, il essaye tant bien que mal de survivre dans le froid et la maladie... j'sais pas... y'a pas de mot.

En résumé : Un récit qui m'a bouleversée, surtout à la fin. Pour comprendre l'horreur des camps de concentration, c'est un devoir de lire ce témoignage.


Extraits
* "Malheur à celui qui rêve : le réveil est la pire des souffrances."

* "J'ai l'impression de dormir sur une voix de chemin de fer."

* "Cet interminable enchevêtrement de fer, de ciment, de boue et de fumée est la négation même de la beauté."

* "Mais Lorenzo était un homme : son humanité était pure et intacte, il n'appartenait pas à ce monde de négation. C'est à Lorenzo que je dois de n'avoir pas oublié que moi aussi j'étais un homme."

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