"Bon, allons-y pour une petite session dans le genre conversation automnale au coin du feu entre gens bien nés, une conversation raffinée, constructive, et même peut-être soyeuse." L'élégance du hérisson - Barbery

Publié dans : Contes/Nouvelles

le 20/1/10

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/allen.gifPour en finir une bonne fois pour toutes avec la culture
(Getting even)
Woody Allen
1973

Challenge ABC : 13/26

Quatrième de couverture
Nat Ackerman est vautré sur son lit, concentré sur la lecture du Daily News. Surgissant de la fenêtre, un personnage sinistre fait une entrée théâtrale. La Mort (car c'est elle) n'est pas d'humeur à rigoler : elle s'est coincé le talon dans la gouttière et elle a un bon de commande à remplir. Histoire de se détendre, tous deux entament une partie de gin-rummy qui pourrait bien les réconcilier...

"Non seulement Dieu n'existe pas, mais essayez d'avoir un plombier pendant le week-end !"

Avis
Je dois dire que je suis assez mitigée sur ces nouvelles. Pour certaines d'entre elles, je me suis carrément ennuyée (Les listes Metterling, Parlez un peu plus fort s'il vous plaît, Entretiens avec Helmholtz, Viva Vargas! pour ne citer qu'elles). D'autres ont réussi à me faire rire, tant la chose était absurde (Le Huitième Sceau, Souvenirs de jeunesse d'un esthète). J'avais lu il y a un an L'erreur est humaine, et j'avais adoré. Maintenant que je connaissais un peu le genre d'Allen, que je savais à quoi m'attendre, ça m'a moins plut. On retrouve toujours le même humour, mais il m'a paru assez lourd à certains moments. Et je ne sais pas si c'est moi ; j'ai l'impression que notre cher Woody est obsédé par les français, la psychanalyse, Dieu, et le judaïsme...

En résumé : Assez mitigée sur ce deuxième recueil que je lis de W.Allen. Certaines nouvelles excellentes comme d'autres lourdes et ennuyeuses.


Extraits
* "Pourquoi nos jours sont-ils comptés, au lieu d'être classés par ordre alphabétique ?"

* "Quand une fille semble davantage à son aise dans un bocal rempli d'huile que dans une robe du soir, elle a tout de même de gros problèmes."

* "Picasso était un petit homme qui avait une drôle de façon de marcher en posant un pied devant l'autre et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il exécute ce qu'il appelait des "pas"." (lire Souvenirs de jeunesse d'un esthète pour remettre dans le contexte).

Publié dans : Jeunesse

le 11/1/10

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/mouffetard.jpgLa sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca
Pierre Gripari
1967

Challenge Livraddict 2010 : 1/7

Quatrième de couverture
Il était une fois la ville de Paris. Il était une fois un café kabyle. Il était une fois un monsieur Pierre. Il était une fois un petit garçon nommé Bachir. Il était une fois une petite fille, une sorcière de placard aux balais, un géant aux chaussettes rouges, une paire de chaussures amoureuses, une poupée voyageuse, une fée du robinet... La rue Broca n'est assurément pas une rue comme les autres.

Avis
Un petit recueil de contes de fées très plaisant à lire, pour le coup j'ai fait un grand plongeon en enfance. Ca faisait des années que je me farcissais  de grandes oeuvres littéraires, de 500 pages, enfin vous voyez le genre. Moi j'aime bien lire, j'aime bien découvrir de "grands livres", mais ça fait du bien de replonger dans les contes. Bref, j'ai choisi ce livre parmi la liste du challenge Livraddict 2010 car j'avais vu une amie jouer un de ces contes au théâtre. Après avoir lu la préface qui nous dit que "la rue Broca est une dépression, une rainure, une plongée dans le sub-espace à trois dimensions", vous imaginez bien que je vais chercher où est cette foutue rue. Alors voilà un super plan que je vous ai fait :

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Divers/broca5-copie-1.png
Cette rue se situe ente le 5° et le 13° arrondissement. Déjà vous voyez les rues dans le quartier c'est le bordel. La rue Mouffetard est pas loin, un peu plus grande que la rue Broca. Pour vous situer, y'a le Jardin des Plantes juste à droite.

----- Rue Mouffetard
----- Rue Broca
http://milkymoon.cowblog.fr/images/Divers/broca4.png
Pour s'y rendre en métro (parce que je vous ai donné envie d'y aller je le sais) : Prenez la ligne et descendez soit à Gobelins, Censier ou Place Monge. Ce quartier est vraiment adorable.

Pour en revenir au livre, il s'adresse clairement aux enfants : écriture très simple et claire. Grâce à ce recueil, on replonge en enfance, à l'âge où on croyait n'importe quoi. Après cette lecture, on n'a qu'une envie, c'est d'emménager rue Broca, et s'imprégner de ces légendes sur les sorcières de Paris ! Mon histoire préférée ... difficile à dire, j'ai pris autant de plaisir à lire chacune des histoires. Surement "La sorcière de la rue Mouffetard" car comme je l'ai dit plus haut, une amie l'avait jouée au théâtre.

En résumé : De jolis contes, qu'on prend surement plus de plaisir à lire étant enfant...

Publié dans : Romans XX°

le 12/12/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/zweig.jpgLettre d'une inconnue
(Brief einer Unbekannten)
Stefan Zweig
1927

Challenge ABC : 12/26


Quatrième de couverture :
Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l'ombre, n'attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d'un enfant, symbole de cet amour que le temps n'a su effacer ni entamer. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d'une femme qui se meurt doucement, sans s'apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu'elle admire plus que tout.
Avec Lettre d'un inconnue Stefan Zweig pousse plus loin encore l'analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d'une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue, sans concession, si pure qu'elle touche au sublime.

Avis :
Mon avis rejoint entièrement la quatrième de couverture. Comment ne pas être touché par ce cri d'amour et de désespoir ? J'ai retrouvé la sublime écriture de Zweig que j'avais tant appréciée dans Le joueur d'échecs. J'ai retrouvé des sentiments poussés à l'extrême. Merci aux personnes qui m'ont conseillé cette petite merveille :)!

En résumé : J'ai retrouvé la magnifique plume de Zweig qui arrive à me captiver et me véhiculer des sentiments forts.

Publié dans : Romans XXI°

le 9/12/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/orsenna2.jpgEt si on dansait ?
Erik Orsenna
2009

Challenge ABC : 11/26

Quatrième de couverture
"Et maintenant ?
Je savais bien que jamais je n'en aurais fini avec la ponctuation. Aussi longtemps que je vivrais, et donc aussi longtemps que j'écrirais, je me battrais avec les signes, je m'acharnerais à bien placer les virgules. Et les points. Et les points-virgules. Sans oublier les tirets, les crochets, les chevrons auxquels je n'avais pas jusqu'ici prêté assez d'attention.
Mais une petite voix me parlait. Elle me venait de tout au fond, là, au milieu du ventre, entre coeur et nombril :
-Toi aussi, tu as une histoire, Jeanne, ton histoire secrète. L'heure est venue de la raconter."


Avis
C'est toujours un plaisir de se replonger dans l'archipel de Jeanne, et de suivre ses aventures avec la grammaire. J'adore cette allégorie des mots, je crois d'ailleurs que La grammaire est une chanson douce avait fait naître en moi une fascination pour la grammaire. Dans ce livre, j'ai beaucoup aimé la relation musique/ponctuation, Orsenna rend les mots vivants. J'ai eu le plaisir de retrouver la même édition que pour La révolte des accents, avec des illustrations qui correspondent parfaitement à l'atmosphère du livre (vous remarquerez que j'ai fait mes habillages à partir de ces deux couvertures d'ailleurs :B).
Je suis néanmoins déçue par deux choses : j'ai trouvé l'histoire courte, plus courte que pour les autres livres, y'a pas eu vraiment d'action.  Deuxio, Orsenna veut sûrement adapter son livre à un public jeune ; il explique bien touuutes les règles de ponctuation, c'est très didactique, bref ça m'a paru plus simplet si vous voyez ce que je veux dire.

En résumé : J'ai aimé retrouver l'univers de Jeanne, mais la magie des premiers tomes opère moins bien (trop vieille ?).


Extrait
"Comment dans ce climat de guerre deux petits, tout petits mots, parmis les plus brefs de la langue française, comment ont-ils eu le courage de venir dans ma tête et surtout d'y demeurer, malgré les violences dont ils faisaient l'objet ?
Hommage soit rendu à et ! Célébré soit si !
Et si ?
Et si je manquais trop à Amitav ?
Et s'il venait me voir en France ?
Et si, moi, j'économisais assez pour revenir en Inde ?
Et si...
Points de suspension."

Publié dans : Théâtre

le 7/12/09

http://milkymoon.cowblog.fr/images/Livres/combustiblesamelienothombL1.jpgLes combustibles
Amélie Nothomb
1994
 
Challenge ABC : 10/26

Quatrième de couverture

La ville est assiégée. Dans l'appartement du Professeur, où se sont réfugiés son assistant et Marina, l'étudiante, un seul combustible permet de lutter conte le froid : les livres...
Tout le monde a répondu une fois dans sa vie à la question : quel livre emporteriez-vous sur une île déserte ? Dans ce huis clos cerné par les bombes et les tirs des snipers, l'étincelante romancière du Sabotage amoureux pose à ses personnages une question autrement perverse : quel livre, quelle phrase de quel livre vaut qu'on lui sacrifie un instant, un seul instant de chaleur physique ?

Avis
Je suis mitigée sur ce livre. Comme la plupart des Nothomb, je l'ai lu d'une seule traite cette nuit, le style est toujours aussi bon, les répliques mordantes, les dialogues vifs. Mais je suis un peu déçue d'un autre côté, je m'attendais à ce qu'on parle de Molière, Rimbaud, Camus et de tous les grands de la littérature française. Je m'attendais à ce qu'on décortique leurs oeuvres, qu'on les compare, qu'on les critique. Au lieu de ça, on me présente des livres fictifs. Bien que ce travail soit beaucoup plus long, l'auteur aurait dû s'engager réellement en choisissant de vraies oeuvres. Il y a matière à réfléchir avec ce sujet, la pièce aurait pu être plus longue, ou au moins éviter le passage entre Marina et le professeur. La guerre leur fait perdre tout sens moral, et c'est compréhensible, mais de là à en arriver à ça... mouais non.

En résumé : Plutôt déçue par cette pièce, par les personnages et la manière dont a été traité le sujet : dommage que de vraies oeuvres n'aient pas été prises en exemple.


Extraits
* "Car je ne laisserai à personne d'autre qu'à moi le privilège de foutre le feu à cet emmerdeur !"

* "C'est si confortable de continuer à salir la réputation d'un livre. Aucun risque que le bouquin se venge : c'est ça qui est bien avec la littérature."

 
o°O°o
A moi de vous poser ces deux questions :
Quel livre emporteriez-vous sur une île déserte ?
En état de siège, quel bouquin jetteriez vous en premier au feu
(autrement dit quel est le pire livre que vous ayez lu) ?
 

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